* La scène théâtrale marocaine s'apprête à connaître ses meilleures uvres pour l'année 2006. * La pratique théâtrale au Maroc toujours à la recherche de la place qui lui revient sur la scène artistique marocaine. La 8ème édition du Festival national du théâtre se déroulera à Meknès du 20 au 28 juillet. Après plusieurs années de «lutte», les professionnels du théâtre national s'attendent à ce que cette édition puisse consacrer les uvres qui méritent d'être primées et donc justifier les fonds publics accordés annuellement pour soutenir les troupes théâtrales. A ce titre, le syndicat national des professionnels du théâtre continue de fustiger «le manque d'implication des pouvoirs publics dans la satisfaction des professionnels du théâtre». Or, il faut savoir que la loi de l'artiste, promulguée en 2003, n'est pas le seul garant des intérêts de la profession. La variable de la qualité des uvres théâtrales reste toujours posée. La plupart des troupes et des acteurs font les mêmes choses, retiennent les mêmes thèmes et visent par conséquent le même public. «La monotonie» que crée ce genre de comportement artistique est très nuisible au développement du théâtre national. Même si l'on assiste, durant ces dernières années, à la naissance d'une nouvelle génération d'artistes, ces derniers restent très «hésitants» et produisent souvent la même chose que leurs aînés. Et c'est ainsi que l'augmentation des troupes théâtrales au fil des années avait été souvent interprétée comme un indicateur de la bonne santé du théâtre national. Il ne faut cependant pas perdre de vue que la plupart des troupes pensent plus aux subventions de l'Etat qu'à produire des pièces théâtrales qui rompent avec les thèmes et les personnages classiques. D'où une liaison très étroite entre l'augmentation des troupes théâtrales et la qualité médiocre de la plupart des pièces présentées. Toujours est il que cette 8ème édition du Festival national est un rendez-vous incontournable pour l'essor du théâtre national et la découverte d'autres talents.