* Une série d'uvres mémorables de la musique marocaine vient d'être éditée conjointement par le ministère de la Communication et la Société nationale de la radio et de la télévision. * Les plus grands noms de la chanson marocaine du siècle passé y sont présents. Cest une collection très attendue que les responsables marocains en matière d'audiovisuel viennent de lancer : des CD-Rom contenant près de 70 chansons, toutes datant de la «belle époque» de la chanson marocaine classique. El Houcine Slaoui, Mohamed Fouitah, Thami Benamer, Tahar Jimi et bien d'autres chanteurs marocains ont été revisités à cette occasion. Commentant cette nouvelle collection, Mohamed Nabil Benabdellah, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, estime en effet que via ce travail, son département entend «contribuer à archiver convenablement une partie importante de notre art musical moderne». «Le ministère, ajoute-t-il, a tenu à trier les uvres les plus authentiques afin de permettre à ceux qui s'intéressent au parcours de la chanson marocaine de redécouvrir les spécificités de cette chanson». Ce sont toutes les générations de chanteurs marocains qui sont représentées dans cette collection. Avec cette remarque que des groupes comme Nass El Ghiwane, Lemchaheb ou encore Jil Jilala ne sont pas bien ou pas du tout représentés. La contribution des artistes composant ces groupes mémorables de la chanson marocaine dans l'art marocain et dans son ensemble reste très marquante. Il fallait aussi penser à les faire figurer en tant qu'acteurs principaux dans la chanson marocaine moderne. Cette initiative reste ainsi très positive dans la mesure où elle pourra permettre aux jeunes générations de découvrir l'art musical marocain dans sa période extraordinaire de naissance et de consolidation. Cet effort «d'archivage» en quelque sorte reste pourtant très mal accompagné par les télévisions et radios publiques marocaines qui semblent ne plus accorder la priorité aux chansons légendaires marocaines. Pour leur préférer ces fameux «vidéo-clips» des chaînes du Golfe qui n'ont pas fini d'envahir notre champ audiovisuel.