* Rachid Sebti revient au Maroc pour y dévoiler sa dernière uvre : «la Lumière réinventée». Rachid Sebti, qui vit et travaille actuellement en Belgique, a réussi à puiser les forces et les qualités de deux cultures qu'il a côtoyées. Une formation solide, des souvenirs inépuisables de son enfance au Maroc sont les éléments tirés de deux univers avec lesquels il a été capable de jongler pour s'épanouir dans une uvre sincère. Comme le constate Souâd Lamarti, «Rachid Sebti a résisté, a perduré grâce à son acharnement passionné pour une peinture de la beauté». La femme a une place centrale dans la création de Rachid Sebti. Celle-ci intervient dans son travail à plusieurs titres et participe à l'évolution de sa création en dévoilant tout, avec pudeur. Peintre figuratif, l'artiste peint avec talent et réalisme. Ce talent est mêlé à l'humilité d'un artiste doué dont le souci premier demeure : créer et non seulement plaire. L'utilisation du thème de «la femme» sert aussi à ouvrir un débat sur la place de la femme dans la société et dans la famille plus particulièrement. Même si Rachid Sebti se défend d'une lecture éthique dans son uvre, il n'en demeure pas moins qu'il se dégage de cette fresque sociale une analyse des murs et coutumes évidente. On peut dire que Rachid Sebti a réussi à dépeindre la femme sans la juger, sans la dénuder. Né à Larache, Rachid Sebti fut récompensé en Belgique à la fin de ses études par les plus grandes distinctions jamais octroyées à un étudiant étranger. C'est sur les conseils de feu Aziz Lahbabi que l'artiste s'était rendu à Bruxelles afin de parfaire sa formation. Ce n'est donc pas par hasard que Rachid Sebti a été le premier Marocain à s'inscrire à l'Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles. L'exposition se poursuit jusqu'au 31 juillet à l'espace Expressions CDG.