* Ayant longtemps souffert du manque dinfrastructures culturelles de base, la ville de Fès est enfin dotée dune galerie aux standards internationaux. * Ce nouvel espace dédié à la création plastique contemporaine a été inauguré par le ministre de la Culture. La galerie nouvellement bâtie porte le nom de Mohamed Kacimi, un des grands noms de la peinture marocaine. Le ministre de la Culture Mohamed Achaâri a fait savoir lors de linauguration de cet édifice culturel en compagnie de lartiste Meriem Laâlej que «le but de telles actions est justement de renforcer les infrastructures culturelles modernes à travers lélargissement du réseau des galeries dart». La galerie Mohamed Kacimi comblera en fait le manque dont souffrait la ville de Fès en matière dinfrastructures daccueil adéquates pour organiser et accueillir régulièrement des expositions dart contemporain. Il est attendu aussi que cette galerie exercera un attrait sur les artistes marocains et étrangers pour venir exposer leurs travaux dans cette ville chargée dHistoire. Située sur lavenue Moulay Youssef, cette galerie a été réalisée avec un budget estimé à 2,8 millions de DH. Elle sétend sur une surface totale de 283 m2. Il faut remarquer que les galeries au Maroc sont généralement de 3 sortes, dont celles dépendant directement du ministère de la Culture ou des instituts dart ou encore les galeries privées. A Fès, la galerie Mohamed Kacimi est la première du genre puisque cest uniquement le musée Batha qui constituait jusquà maintenant lunique édifice dédié à la culture. Cinq galeries sont concentrées à Rabat. Cette concentration est actuellement délaissée au profit dune politique culturelle qui vise à sintéresser aux zones jusque-là marginalisées. Ce qui frappe davantage, cest que les galeries privées, au nombre de 21, sont plus dynamiques. En effet, cest dans les galeries des instituts culturels présents au Maroc que la plupart des artistes marocains préfèrent exposer leurs travaux. Pourtant, la dynamique actuelle entamée par le département de Mohamed Achaâri laisse présager un nouvel élan pour les galeries dépendant du gouvernement. Pour la ville de Fès, la galerie Mohamed Kacimi sera certainement un atout pour «la capitale spirituelle» du pays qui pourra tirer profit de sa vocation touristique pour mieux servir ses intérêts culturels et ceux des artistes marocains.