* Après avoir connu un essouflement en 2005, l'activité industrielle a été mieux orientée en 2006, comme en témoigne la progression de l'indice de la production industrielle de 4,1%. Malgré la hausse des cours pétroliers, l'activité économique mondiale est demeurée bien orientée en 2006. D'après les analystes de la DEPF, cette évolution positive résulte de la vigueur du commerce mondial et de la conduite de politiques monétaires permettant de renforcer la maîtrise de l'inflation. Ainsi, le PIB mondial a progressé de 5,1% après 4,9% en 2005, selon le FMI. Aux USA, le PIB a augmenté de 3,5% au quatrième trimestre, portant ainsi la croissance annuelle à 3,4%, soit un niveau supérieur à son potentiel. Pour ce qui est du Japon, la croissance y est demeurée soutenue, s'accélérant à 1,2% au quatrième trimestre 2006, favorisée par le dynamisme de l'investissement et le redressement de la consommation privée. Le PIB nippon a augmenté de 2,2% à fin 2006, son rythme le plus élevé depuis 2004. Dans la zone Euro, la croissance économique a rebondi à 2,7% en 2006 après 1,4% en 2005, soit sa meilleure performance en six ans. Cette performance est attribuable essentiellement au raffermissement de la demande intérieure. Dans le même élan, l'économie nationale a bénéficié d'un raffermissement supplémentaire de la demande étrangère qui lui est adressée (8,2% en 2006 contre 6,5% en 2005) émanant principalement de l'U.E (8,3% en 2006 contre 6,1% en 2005). Sur le plan national, l'économie a enregistré des tendances satisfaisantes en termes de croissance et de consolidation des équilibres macroéconomiques. Le PIB réel a progressé de 8,1% contre 2,4% en 2005. D'après la Direction des Etudes et Prévisions Financières, ce dynamisme aurait été plus important sans les contre-performances des activités minières et énergétiques qui ont connu des évolutions en 2006 en deçà de leurs potentialités. En termes de secteurs, la production agricole a bénéficié en 2006 d'une bonne pluviométrie et d'une répartition adéquate des pluies. La production céréalière a atteint 92 millions de quintaux, en hausse de 114,6% par rapport à la campagne précédente, soit l'une des meilleures productions après celles réalisées au cours des campagnes 1993/94 et 1995/96. Toujours selon la même source, les produits agricoles destinés à l'export ont fait face en 2006 à une rude concurrence exercée de la part des produits en provenance de d'Egypte et de Turquie, ce qui s'est traduit, selon les dernières statistiques de l'Office des changes, par un repli des ventes à l'étranger des agrumes et des tomates fraîches, respectivement de 3,9% et 10,6% en volume et de 12,6% et 14,5% en valeur. S'agissant de la pêche côtière et artisanale, le volume débarqué a baissé de 18% en 2006, suite au repli du tonnage pêché des poissons pélagiques. Toutefois, la valeur de la production côtière et artisanale s'est accrue de 6% grâce aux bonnes performances des débarquements de poulpe. Au terme de l'année 2006, la valeur ajoutée du secteur primaire a progressé de 30,1% et sa contribution à la croissance économique s'est située à 3,8 points après avoir été négative en 2005. En 2006, la production énergétique a décéléré après avoir connu une forte croissance en 2004 et 2005. Le PIB marchand hors agriculture s'est ainsi apprécié de 5,6% en 2006, porté par la bonne tenue des secteurs industriel, du BTP, du tourisme, du transport et des télécommunications, confirmant ainsi le passage à un nouveau palier de croissance amorcé depuis 2004. Ce dynamisme aurait été plus important sans les contre-performances des activités énergétiques et minières. A noter que la croissance de l'économie nationale en 2006 a été soutenue par la bonne tenue de la demande intérieure. De son côté, l'investissement a crû en 2006 à un rythme soutenu (10,5% après 11,7% en 2005) stimulé par les grands projets d'infrastructure engagés dans les différents secteurs. Cette évolution a été confortée par les efforts conjugués des secteurs public et privé.