Saham Assurance a réalisé un peu plus de 380 MDH de primes dans l'assurance vie en 2016 grâce à son partenariat avec Crédit du Maroc. Le management a travaillé à la conceptualisation et au lancement de 13 nouveaux produits dédiés, durant cette première année pleine du partenariat. Moulay Mhamed Elalamy, nouvel homme fort de l'assureur, plutôt à l'aise avec les journalistes pour sa première sortie officielle à la tête de la compagnie, ne cache pas ses ambitions en la matière : «On veut faire le maximum possible sur ce segment», disait-il lors de la présentation des résultats de la compagnie. L'assureur a dégagé en 2016, pour la première fois de son histoire, un chiffre d'affaires supérieur à 4 Mds de dirhams (4,39 Mds de DH exactement). En attendant les chiffres officiels de la profession, il y a de fortes chances qu'il retrouve son statut de troisième acteur du secteur, en damant le pion à Axa Assurance. Le chiffre d'affaires de l'activité vie s'établit à 774 MDH, en hausse de 113,4% par rapport à 2015. Cette performance concerne l'ensemble des catégories et notamment le développement de la bancassurance qui a rapporté un peu plus de 380 MDH de primes. Selon Moulay Mhamed Elalamy, la stratégie est établie d'un commun accord entre la compagnie et Crédit du Maroc dans le cadre de comités «fréquents et agiles». Quant aux ambitions de l'assureur, le nouveau DG de la compagnie est clair : «on veut faire le maximum. On n'a clairement pas de target». Une envie de percée qui donne déjà ses fruits avec un résultat technique qui affiche un bénéfice de 543 MDH, en hausse de 28,8%, bien que cette activité génère moins de commissions que la non vie, où Saham revendique le statut de leader sur plusieurs segments comme l'automobile. Mais les marges ont été préservées grâce à une maîtrise des charges reflétée par le ratio frais généraux/primes acquises en baisse de 2,3 points à 12,5%. Quant à l'avenir, le nouveau DG ne semble pas vouloir changer de cap pour l'instant : il souhaite consolider les acquis dans la non vie, tout en augmentant la contribution de la bancassurance dans le chiffre d'affaires. Tout cela accompagné d'une plus grande maîtrise des charges de fonctionnement, sachant que «la sinistralité sur les branches de masse est bien contrôlée». ■