Les candidatures à la 7ème édition du Prix Orange de l'entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient sont ouvertes jusqu'au 6 juin prochain. Zakia Hajjaji, directrice des ressources humaines et RSE d'Orange Maroc, explique comment l'opérateur téléphonique a mis tous les moyens pour encourager l'entrepreneuriat social au Maroc. Finances News Hebdo : Vous êtes à la 7ème édition du Prix Orange de l'entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient (Poesam). Comment le niveau des start-up marocaines a-t-il évolué au fil des années ? Zakia Hajjaji : Au niveau du Maroc, c'est plutôt la 3ème édition à laquelle nous participons réellement. La particularité de cette année, c'est la partie locale qui nous permettra de mieux faire évoluer la qualité et la quantité des projets que nous recevrons au niveau du Maroc. La plupart des jeunes entrepreneurs qui ont concouru les éditions précédentes, ont directement participé au Prix Orange international. Par conséquent, il y a eu un démarrage avec des projets qui étaient orientés agriculture et santé, alors qu'aujourd'hui, ça se développe un peu plus dans l'éducation. A noter aussi que les nouvelles technologies sont beaucoup plus maîtrisées qu'en 2011, ce qui se traduit sur les projets qui deviennent plus intéressants et plus mobiles. F.N.H. : L'une des étapes importantes et difficiles pour les jeunes entrepreneurs est le montage du businessplan. Dans quelle mesure Orange les accompagne-t-elle à franchir le pas et à transformer leur rêve en réalité ? Z. H. : En fait, cet accompagnement est scindé en deux parties. La première concerne la phase de lancement de la campagne qui a commencé depuis le 8 mars jusqu'au 6 juin. Sur la plateforme web créée à cet effet «entrepreneurclub.orange.com», il y a des outils qui vont aider les porteurs de projets à monter un businessplan réaliste... Indépendamment de cela, Orange Maroc va produire des vidéos, qui seront postées sur sa page Facebook, où la parole sera donnée aux experts pour mieux expliquer les étapes à suivre pour monter un businessplan, un plan marketing, technique, etc. C'est tout un dispositif qui a été mis en place pour accompagner les jeunes à prendre leur envol. F.N.H. : L'enjeu de ce prix est double, puisque les gagnants devront également représenter Orange Maroc à l'échelle régionale. Concrètement, comment comptez-vous dénicher les meilleurs projets ? Z. H. : Le programme se décline en deux grandes étapes. La première sera celle de la soumission des projets. Nous avons constitué un comité de lecture interne qui compte 50 employés bénévoles d'Orange. Ils se chargeront d'évaluer toutes les candidatures et les projets et de nous donner leur avis. Ensuite, il y a une phase de pré-sélection, qui va être présentée au jury constitué d'experts du monde de l'entreprise, du coaching ainsi que d'anciens gagnants du Poesam. Les sélectionnés devront présenter leurs projets devant ce jury qui devra par la suite trancher et choisir 3 gagnants locaux. Les heureux gagnants seront par la suite accompagnés par Orange Maroc en montoring et coaching pour qu'ils puissent remporter les prix au niveau régional. F.N.H. : Quels sont les différents canaux que vous comptez utiliser pour toucher le maximum de jeunes ? Z. H. : Evidemment, il y a la communication classique, à savoir la radio et l'affichage presse. Mais il y a un gros travail qui sera fait sur le digital, étant donné que les jeunes d'aujourd'hui sont très connectés. En parallèle, nous organiserons dans les écoles et les universités un roadshow pour inciter les jeunes à franchir le pas et à déposer leurs projets. F.N.H. : Pensez-vous que le Maroc possède les compétences pour briller à l'échelle régionale ? Z. H. : Il faut savoir qu'en 2015, c'est un Marocain qui a décroché un Prix, et en 2016 un autre Marocain a remporté le premier Prix. Donc, nous avons les capacités pour être sur le podium en 2017.