La stratégie d'expansion en Afrique combinera le greenfield et l'acquisition de compagnies existantes. Au terme de l'exercice 2016, le résultat net gagne 5,2% à 841 MDH. Un bon cru pour Wafa Assurance au terme de l'exercice 2016. C'est, en gros, la lecture qu'on peut faire des chiffres présentés récemment à la presse par le top management de la compagnie. Ali Harraj, PDG de Wafa Assurance, ne dit d'ailleurs pas autre chose. «Nous avons enregistré une croissance au niveau de toutes les branches et de tous les marchés», affirme-t-il avec satisfaction. Cette performance a été cependant réalisée dans un contexte où l'environnement réglementaire a beaucoup évolué, avec, entre autres, Uun bon cru pour Wafa Assurance au terme de l'exercice 2016. C'est, en gros, la lecture qu'on peut faire des chiffres présentés récemment à la presse par le top management de la compagnie. Ali Harraj, PDG de Wafa Assurance, ne dit d'ailleurs pas autre chose. «Nous avons enregistré une croissance au niveau de toutes les branches et de tous les marchés», affirme-t-il avec satisfaction. Cette performance a été cependant réalisée dans un contexte où l'environnement réglementaire a beaucoup évolué, avec, entre autres, l'adoption par le Parlement de la loi relative aux risques catastrophiques, la mise en place du cadre législatif de l'assurance Takaful, l'obligation des assurances tous risques chantier et RC décennale, l'instauration du principe de solvabilité basée sur les risques encourus par les compagnies et le déploiement de la circulaire encadrant la relation entre intermédiaires et compagnies. Parallèlement, Wafa Assurance, forte de sa nouvelle signature «C'est simple d'être efficace», s'est employée à déployer... efficacement son plan stratégique 2016-2018 «Oufouq 2018», qui s'inscrit en rupture avec les précédents. Avec des objectifs majeurs bien définis : renforcer les synergies avec Attijariwafa bank et son leadership sur toutes les branches et accélérer le développement en Afrique, le tout en s'appuyant sur une nouvelle organisation, avec notamment des directions générales par marché (entreprise et particulier, professionnel et TPE) et la mise en place d'une direction générale regroupant «Stratégie, pilotage et finances». Cette stratégie est soutenue par une politique commerciale agressive, traduite par un réseau dense de 298 points de vente et 194 courtiers partenaires et le lancement de nouveaux produits (Rasmali Mahali, Confort Santé Sihat et Hbabi bila Houdoud). Principaux indicateurs Le chiffre d'affaires global franchit un nouveau palier en 2016 pour se situer à 7,3 Mds de DH, soit une progression de 14,2% par rapport à 2015. Il bénéficie de la forte progression de la branche Vie ( 18,1% à 4 Mds de DH), tirée par la très bonne performance de l'épargne ( 21%), et de la croissance de la Non-vie ( 9,6% à 3,3 Mds de DH), portée au 1/3 par la branche Auto ( 6,6%). «Tous les marchés ont profité de cette hausse, notamment les particuliers, les professionnels et l'entreprise», tient à préciser Harraj. Du fait des sinistres de pointe (supérieurs à 2 MDH), notamment en incendie (couverts par la réassurance), le ratio de sinistralité globale Non-vie a augmenté de 4,4 points à 63,2%, tandis que le ratio combiné s'améliore de 0,6 point à 97,9% grâce au coût de la réassurance qui est en forte baisse. Sous l'effet d'un exercice boursier marqué par un très bon comportement du marché actions ( 30,5%), le résultat financier Non-vie s'est bonifié de 76,6% à 887 MDH. A contrario, le résultat financier Vie affiche un très léger repli de 0,3%. Repli dû à la «dépréciation des titres non cotés», explique le management, ce qui a d'ailleurs impacté le résultat technique Vie (-10% à 291 MDH), d'autant que cette «dépréciation n'est pas répercutée sur les assurés». Pour sa part, le résultat technique Non-vie enregistre une très forte hausse de 45,5% à 961 MDH. En définitive, le résultat net gagne 5,2% à 841 MDH. A noter que les fonds propres s'apprécient de 5,7% à 5,2 Mds de DH, pour un niveau de rentabilité (Roe) stable à 19,4%. Le ratio de solvabilité est en hausse de 48 points à 341%, en tenant notamment compte des plus-values latentes. Il sera proposé un dividende de 120 DH par action, soit un pay-out de 50%. Ce niveau de pay-out n'est pas en contradiction avec les ambitions de croissance de Wafa Assurance à l'international, à en croire Ali Harraj. «Pour des projets de ce genre, nous structurerons un financement, avec notamment une partie en fonds propres», fait-il savoir. Par D. William Quid des filiales ? Les filiales de Wafa Assurance en Afrique ont engrangé un chiffre d'affaires de 482 MDH en 2016. Les primes émises (nettes de commissions de réassurance) par Wafa Ima Assistance ont atteint 209 MDH ( 18% par rapport à 2015), pour un résultat net bénéficiaire de 20,8 MDH ( 38%). Pour sa part, Attijari Assurance Tunisie réalise un chiffre d'affaires de 231 MDH ( 5,7%) et un résultat net de 4 MDH. Quant à la filiale Vie au Sénégal, elle vient de boucler son premier exercice plein : le chiffre d'affaires a Wafa Assurance compte continuer son processus de développement en Afrique, en s'appuyant sur les filiales d'Attijariwafa bank pour créer des synergies. Sur ce marché qui présente d'énormes potentialités, le leader du secteur va en effet renforcer son positionnement. Sauf que sa stratégie a été réajustée. Le modèle de développement à l'international, qui privilégiait la création de toute pièce d'une compagnie d'assurances (greenfield), va être associé à la prise de participation dans des compagnies existantes, selon les opportunités qui se présenteront. Ce réajustement peut s'expliquer par le durcissement de la réglementation dans la zone Cima (Conférence interafricaine des marchés d'assurances), qui impose désormais aux compagnies un capital minimum de 5 milliards de FCFA (environ 80 MDH). Une contrainte majeure, d'autant que sur certains pays la taille du marché est inférieure au capital requis et rentabiliser ce capital prendra donc beaucoup de temps. «Il n'est pas exclu que cette réglementation soit d'ailleurs assouplie», confie Ali Harraj. En attendant, la structure du marché des assurances en Afrique, dans lequel foisonnent beaucoup de petites compagnies (fragiles), et la réglementation actuelle constituent néanmoins une opportunité pour des entités solides financièrement comme Wafa Assurance. «C'est une réelle opportunité de nous développer sur des pays où nous sommes déjà présents ou sur d'autres. Nous avons déjà entamé des négociations dans ce sens», précise Harraj.atteint 55 MDH, pour un résultat net déficitaire de 4,9 MDH. Relifting de la stratégie en Afrique Wafa Assurance compte continuer son processus de développement en Afrique, en s'appuyant sur les filiales d'Attijariwafa bank pour créer des synergies. Sur ce marché qui présente d'énormes potentialités, le leader du secteur va en effet renforcer son positionnement. Sauf que sa stratégie a été réajustée. Le modèle de développement à l'international, qui privilégiait la création de toute pièce d'une compagnie d'assurances (greenfield), va être associé à la prise de participation dans des compagnies existantes, selon les opportunités qui se présenteront. Ce réajustement peut s'expliquer par le durcissement de la réglementation dans la zone Cima (Conférence interafricaine des marchés d'assurances), qui impose désormais aux compagnies un capital minimum de 5 milliards de FCFA (environ 80 MDH). Une contrainte majeure, d'autant que sur certains pays la taille du marché est inférieure au capital requis et rentabiliser ce capital prendra donc beaucoup de temps. «Il n'est pas exclu que cette réglementation soit d'ailleurs assouplie», confie Ali Harraj. En attendant, la structure du marché des assurances en Afrique, dans lequel foisonnent beaucoup de petites compagnies (fragiles), et la réglementation actuelle constituent néanmoins une opportunité pour des entités solides financièrement comme Wafa Assurance. «C'est une réelle opportunité de nous développer sur des pays où nous sommes déjà présents ou sur d'autres. Nous avons déjà entamé des négociations dans ce sens», précise Harraj.