Crédit Agricole du Maroc apporte les dernières retouches à son projet de banque participative en partenariat avec ICD, filiale de la Banque islamique de développement. L'activité démarrera avec une vingtaine d'agences. L'offre de produits sera diversifiée et complète. Après avoir officiellement reçu en début d'année son agrément pour le lancement d'une banque participative, en partenariat avec ICD, filiale de la Banque islamique de développement (BID), le Crédit Agricole du Maroc (CAM) est en cours de finalisation de son projet. Le déploiement commercial de la future banque hallal s'appuiera au démarrage sur un réseau de 15 à 20 points de vente. «Il disposera d'une large zone de chalandise, notamment dans le monde rural, et d'une équipe de commerciaux renforcée», nous apprend Fouad Harraze, directeur exécutif stratégie et développement du Crédit Agricole du Maroc, en charge de la banque participative. Le réseau sera par ailleurs soutenu par des agences mobiles et des solutions de banque à distance, fait savoir la banque dirigée par Tariq Sijilmassi. Au niveau de l'offre de produits, celle-ci sera diversifiée dès son lancement, afin de «répondre aux besoins des différents segments de notre cible, à savoir les particuliers, les professionnels et bien évidemment les agriculteurs», poursuit notre interlocuteur. L'offre de produits se veut donc complète. «Elle inclura toute la panoplie des moyens de paiement, de dépôts et comptes d'investissement, mais aussi des offres de financement de l'immobilier, de la consommation, de l'acquisition de véhicules, de l'équipement et de l'investissement et des produits dédiés au financement de l'agriculture», assure-t-il. La population rurale, que la banque connaît parfaitement, pourrait montrer un intérêt certain pour les produits participatifs, comme nous le confirme F. Harraze. «La population du monde rural, aussi bien les particuliers que les professionnels, la TPE, et les agriculteurs, a des attentes auxquelles nous comptons répondre, en proposant des instruments participatifs innovants et adaptés», soulignet-il. Par ailleurs, Crédit Agricole du Maroc (CAM) se félicite de son partenariat avec une institution comme ICD, la banque filiale de la BID, en charge du secteur privé. «C'est une institution qui dispose d'une vaste expérience dans l'industrie de la banque participative et de l'industrie financière, avec une expertise métier avérée en finance participative», affirme notre source. De plus, ses solides fondamentaux sont un gage de confiance. «Son tour de table est composé d'un actionnariat diversifié et de référence, ses indicateurs financiers sont solides et ses fondamentaux de crédit ont été reconnus par les agences de notation internationales». Pour rappel, un décret du chef de gouvernement datant de spetembre 2016 publié au Bulletin Officiel stipule que le démarrage de la banque participative du CAM devrait se faire avec un capital de 200 millions de DH, qui sera par la suite porté à 400 millions de DH.