Farid Masmoudi : Directeur du développement, des financements directs et des partenariats à l'ICD La Société islamique pour le développement du secteur privé (ICD), filiale du Groupe Banque islamique de développement (BID), a organisé un Forum d'affaires à Casablanca, à huis clos, en vue de l'établissement d'un dialogue stratégique avec les acteurs du secteur public et du secteur privé afin de présenter le rôle de l'ICD ainsi que les opportunités d'accompagnement de financement et d'investissement offertes par cette institution. . Les Inspirations ECO : Quels sont les principaux objectifs du Forum d'affaires tenu à Casablanca ? Farid Masmoudi : À travers ce forum d'affaires, nous avons voulu engager un dialogue stratégique avec les principaux opérateurs économiques marocains en présentant l'ICD en tant qu'institution de développement multilatéral dont la vocation est de promouvoir le développement du secteur privé dans ses 52 pays membres. L'ICD espère jouer un rôle important dans l'aboutissement de la stratégie énergétique du Maroc en soutenant le développement des infrastructures. Nous souhaitons également promouvoir l'inclusion financière et l'accès aux financements alternatifs. De même, nous souhaitons accompagner le développement des entreprises dans leur stratégie de croissance, que ce soit au Maroc ou en Afrique. Enfin, nous espérons jouer un rôle de catalyseur pour soutenir la diversification des marchés des capitaux en mobilisant des ressources pour les entités publiques et privées et en aidant à définir un cadre juridique pour l'émission de sukuk. L'engagement de l'ICD au Maroc va se traduire par la mise en place d'une équipe locale, à partir d'avril 2016, qui nous permettra de nous rapprocher davantage des décideurs économiques marocains et de construire avec eux, sur la durée, des liens solides. Quelles sont les principales mesures de financement proposées ? Nous offrons un large éventail de financements et d'investissements pour promouvoir le développement du secteur privé. Nous proposons des financements sous forme de PPP pour le développement des infrastructures. Nous accompagnons aussi les entreprises marocaines par l'octroi de financements ou des prises de participation dans des projets de croissance stratégique. Nous avons aussi l'ambition de créer un fonds d'investissement pour soutenir les PME marocaines et renforcer leurs capitaux propres. Nous souhaitons proposer des lignes de financement pour les institutions financières marocaines qui serviront à financer les PME marocaines dans des secteurs variés. Quel impact attendre de l'entrée en vigueur de la loi sur la finance participative ? La promulgation de la nouvelle loi de Finances 2016 a permis d'établir le cadre juridique pour la mise en place des banques participatives. Nous pensons que le potentiel de la finance participative est très important. Celle-ci offrira des solutions de financement alternatives aux particuliers mais aussi aux PME, améliorant l'inclusion financière et l'accès au financement, et favorisant ainsi le développement et le dynamisme du secteur privé marocain.