Dans le microcosme des pays arabes ayant fait de l'éducation financière leur principal credo, le Maroc occupe une place de choix. Le séminaire régional organisé conjointement par Bank Al-Maghrib et le Fonds monétaire arabe a été une occasion pour échanger les idées et les réflexions en la matière. "L'éducation financière dans le monde arabe : stratégie, mise en œuvre et impact», est la thématique du séminaire régional organisé récemment par Bank Al-Maghrib et le Fonds monétaire arabe. Cette rencontre de haut niveau a mis l'accent sur l'importance de l'inclusion financière en tant que facteur important d'inclusion économique. Son impact sur le maintien de la stabilité financière, sur la croissance durable et sur la réduction des inégalités sociales n'est plus à démontrer. C'était par ailleurs une occasion de partage et d'échange d'expérience entre les pays arabes, avec pour toile de fond l'inclusion financière au service du développement économique. «L'éducation financière est un levier essentiel d'efficience économique et de justice sociale, notamment dans un contexte économique et financier de plus en plus complexe», a annoncé Abdellatif Jouahri, wali de BAM, lors de l'ouverture des travaux du séminaire. Partant d'un tel constat, certains pays du monde arabe, notamment du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (MENA), n'ont pas lésiné sur les moyens pour intégrer l'éducation financière comme levier important accompagnant quelques secteurs clés de l'économie. D'après le gouverneur de BAM, le Maroc occupe une place de choix sur l'échiquier régional. A mettre à son actif, la création de la Fondation marocaine de l'éducation financière, dont le but est essentiellement d'inculquer les notions financières de base à une population jusque-là marginalisée. Aussi, la Fondation a-t-elle signé des conventions de partenariat avec le ministère de l'Education nationale et celui de l'Artisanat (voir entretien). Ces actions prometteuses ont été corroborées par les propos de Abdulrahman Al Hamidy, Directeur général du Fonds monétaire arabe (FMA), qui s'est félicité des efforts entrepris par le Maroc en matière d'éducation financière. Dans la foulée, le ministre de l'Education nationale, Rachid Belmokhtar, a rappelé l'importance accordée à l'éducation financière au sein de son département. «Il existe une stratégie nationale mise en place sur la base d'un diagnostic du système éducatif», annonce-t-il. Si, en 2012, le nombre d'enfants sensibilisés était de 30.000, aujourd'hui, en 2016, il a atteint 150.000. Les efforts déployés par certains pays arabes sont très louables, encore faut-il placer la barre très haute pour s'aligner sur les standards des pays internationaux.