* Qu'il soit contracté pour un besoin ponctuel ou pour les petits extras, le revolving peut se retourner contre le client si ce dernier ne gère pas bien son budget. Voici les cinq pièges à éviter. De plus en plus de personnes recourent au crédit revolving, l'offre étant devenue plus variée. Mais si le revolving est simple à contracter, il n'en est pas de même pour s'en libérer. Le tout est de savoir bien gérer. La première chose à éviter est de ne pas dégainer sa carte revolving à tout bout de champ. Il arrive que de grandes enseignes proposent une « carte de fidélité » également connue sous le nom de « carte de magasin », à leurs clients pour qu'ils puissent bénéficier de réductions, de cadeaux et de bien d'autres avantages : caisse réservée, offres exclusives... mais aussi de bénéficier d'une réserve d'argent qui leur permet de régler tous leurs achats par carte en puisant dans leur crédit revolving. Pour tirer le meilleur parti de ces cartes, il faut encaisser les bénéfices et régler au comptant à la caisse ou avant la fin du mois. Autre situation dans laquelle peut se trouver un détenteur de carte revolving : c'est qu'une fois sa ligne de crédit ouverte, le client commence à piocher à tout moment dans sa réserve, comme bon lui semble, et sans jamais avoir à se justifier. En théorie, cette souplesse est un vrai plus. Mais en pratique, elle représente un piège dangereux dans lequel il vaut mieux ne pas tomber. Le revolving doit servir uniquement au financement de besoins très ponctuels sur de courtes durées (1 à 3 mois maximum). Alors que pour des durées plus longues, plus de six mois, il est préférable de choisir un prêt personnel ou un crédit affecté qui reviendra moins cher. Troisième piège à éviter : les taux en trompe-l'il. En fait, certains établissements affichent des taux annuels moins attractifs tandis que d'autres affichent des taux mensualisés beaucoup plus encourageants. Ce qu'il faut savoir, c'est que le taux effectif global d'un crédit revolving varie avec le temps, à la hausse ou à la baisse. Le client n'est donc pas certain de payer les mêmes intérêts tout au long de son remboursement ; et cela même si le montant des mensualités, lui, ne change pas. Le quatrième piège est probablement le plus important à éviter : c'est réemprunter avant d'avoir fini le remboursement, ce qui revient à prendre l'habitude de vivre à crédit et risquer de tomber dans le surendettement. La réserve finit par devenir un acquis et au fur et à mesure des prélèvements et de la reconstitution de cette réserve, le client ne peut plus s'empêcher de réemprunter. Comment y remédier ? Au moment de l'ouverture du revolving, le prêteur fixe le montant des mensualités qui seront prélevées automatiquement sur le compte bancaire du client si ce dernier puise dans sa réserve d'argent. Vu le coût élevé de ce type de crédit, le client a donc tout intérêt à régler sa dette au plus vite. Et, par prudence, le client doit s'interdire d'y piocher à nouveau avant d'avoir totalement remis les compteurs à zéro. Dernier piège : souscrire une assurance facultative. Ce type d'assurance décès, invalidité, maladie, voire perte d'emploi, se justifie tout à fait pour un crédit immobilier, auto ou même sur un prêt personnel de plusieurs dizaines de milliers de dirhams. En revanche, non seulement elle est facultative mais souvent superflue sur un prêt revolving. Alors, au moment de remplir sa demande de prêt, le client risque de souscrire l'assurance facultative sans même s'en rendre compte et alourdir ainsi la facture, en pure perte.