* La concurrence très rude menée au premier extrudeur marocain des profilés en aluminium ne semble pas perturber ses parts de marché externes. * L'entrée en vigueur des Accords d'Agadir a cependant altéré la politique tarifaire poursuivie jusqu'à maintenant par Aluminium du Maroc. Cest un constat. L'entrée en vigueur des accords de libre-échange signés par le Maroc avec divers pays a influencé négativement la compétitivité d'Aluminium du Maroc au niveau du marché intérieur. Les concurrents, dont essentiellement l'Egypte, pratiquent une politique tarifaire jugée très agressive. Cette même politique ne semble nullement dépendre de l'impact des coûts du transport. Il faut dire aussi que la carte géographique des exportations d'Aluminium du Maroc indique de son côté que la France absorbe 80% des produits destinés à l'export, tandis que la Libye reste un partenaire privilégié dans la région du Maghreb. Cette extension, assez limitée des produits exportés d'Aluminium du Maroc, s'explique essentiellement par les coûts de transport des produits finis qui sont particulièrement onéreux, surtout sur les longs trajets. Il faut remarquer que malgré une concurrence très rude sur le marché local, le premier extrudeur marocain des profilés en aluminium axe tous ses efforts en 2006 pour renforcer sa présence. Une politique commerciale «de proximité» a été entamée par l'ouverture de nouvelles agences dans l'Oriental marocain et à Marrakech, ainsi que par l'élargissement de son offre de menuiserie aluminium. Ceci afin de mieux anticiper les demandes du marché interne qui reste très intéressant pour les opérateurs égyptiens. Il faut dire aussi que Aluminium du Maroc a pu augmenter son chiffre d'affaires de 25,8% en 2005 malgré la conjoncture difficile. C'est dire que la concurrence sert quelquefois à maximiser les efforts des entreprises locales qui arrivent quand même à tenir le coup, sinon à progresser.