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Niches agricoles : Gros potentiel pour petits fellahs
Publié dans Finances news le 19 - 03 - 2015

Certaines activités agricoles (apiculture, héliciculture et cuniculture) ont un rendement nettement supérieur par rapport à d'autres jugées traditionnelles, comme la céréaliculture. D'autres comme le tourisme rural et l'artisanat sont un créneau porteur pour améliorer le revenu de la population rurale. Elles ne nécessitent pas d'investissements conséquents et sont préconisées dans les régions enclavées et pour les populations vulnérables.
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Les problématiques du développement du Maroc sont concentrées essentiellement dans le milieu rural qui englobe près de 40% de la population, dont une partie importante est vulnérable.
Plus de 80% des ruraux travaillent dans l'agriculture. Aussi la plupart des exploitations sont-elles de types bour avec des superficies moyennes ou petites. Face à l'augmentation des coûts de production et une quasi-stagnation des recettes, les petites exploitations n'ont d'autres choix que d'investir de nouvelles niches à forte valeur ajoutée et délaisser la céréaliculture ou les légumineuses, filières dominantes au Maroc.
Il y a des niches agricoles ou autres dans le monde rural qui ne nécessitent ni grandes parcelles ni investissements conséquents pour leur exploitation mais qui sont pourtant potentiellement importantes en termes de valeur ajoutée et de revenu décent pour les petits fellahs.Â
Elles sont par ailleurs moins vulnérables que d'autres filières aux aléas de la météo et s'adaptent, par ailleurs, convenablement au climat semi-aride du Maroc.
Il s'agit, par exemple, de l'apiculture (production de miel), l'héliciculture (élevage des escargots) ou la cuniculture (élevage de lapins). Une superficie de 1000 m2 suffit pour démarrer une exploitation pouvant rapporter jusqu'à 20.000 DH de revenu annuel. Une somme qu'un fellah disposant de 5 hectares dans une zone bour ne pourrait gagner dans la culture des céréales.
L'apiculture est une filière agricole qui a un caractère très spécial et ancestral au Maroc. Elle est présente pratiquement dans toutes les régions du pays, dans les plaines comme dans les montagnes, dans l'irrigué comme dans le bour. Elle s'adapte facilement à la diversité du climat entre l'aride, le semi-aride ou le méditerranéen.Â
C'est une activité fortement recommandée en matière de développement, surtout dans les régions démunies. Une ruche peut produire entre 10 et 20 kilos de miel par an, avec un prix moyen qui dépasse les 250 DH le kilo. Les charges ne sont pas aussi significatives que dans les autres activités agricoles et exigent moins de ressources.Â
Le miel est un produit ancestralement apprécié dans toutes les régions du pays. Il est considéré comme un produit de terroir du fait que chaque région en propose une qualité déterminée selon la nature de l'espace et des plantes. Contrairement à d'autres activités, les exploitants ne trouvent aucune difficulté à écouler leurs produits, surtout s'ils présentent la qualité requise. Les prix aussi sont peu fluctuants.
«Je n'ai aucun problème pour vendre ma récolte. J'ai des clients fidèles, généralement des commerçants, qui apprécient la qualité de mon produit. Et je ne trouve aucune difficulté pour fixer le prix. Certains me font même des avances pour la prochaine collecte», affirme Haj Hassan, exploitant de la région de Settat.
Contrairement à l'apiculture, l'héliciculture est peu présente comme activité organisée dans l'agriculture nationale. La première ferme répondant aux normes a vu le jour il y a à peine quelques années alors que les exploitations ont émergé en Europe à partir des années 70.
Les données disponibles montrent que la quasi-totalité des produits vendus provient des activités de cueillette. Près de 80% sont destinés à l'export, notamment en Europe.
Cette filière présente des atouts indéniables si l'on tient compte de la structure de notre agriculture dominée par les petites exploitations à caractère familial.Â
L'élevage cunicole ou de lapins reste insignifiant comparativement à d'autres formes d'élevage, notamment ovin, bovin, caprin ou avicole.Â
Les quelques exploitations existantes sont de petites dimensions sous la forme d'un modèle traditionnel.
La consommation, elle aussi, est très faible, mais les potentialités sont importantes.
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La chair de lapin est recommandée pour tous les régimes alimentaires. Sa valeur diététique est aussi bonne que celle de la chair de poulet, avec une faible teneur en graisse (6% de gras dans les carcasses) et environ 21 % de protéines.
«Il n'y a pas d'offre suffisante de viande de lapin. Rares sont les commerçants qui la proposent. C'est la même configuration pour la viande de dinde. Il y a deux décennies, elle n'était pas appréciée par les consommateurs, elle était également rare dans les marchés.Â
Mais c'est l'offre qui a créé la demande, surtout que les citoyens cherchent de plus en plus des produits diversifiés et moins riches en matière grasse.Â
Actuellement, la part de marché de la viande de dinde ne cesse de progresser. Le lapin a, lui aussi, sa place dans les plats marocains. C'est un produit bien présent dans les marchés européens. Le citoyen français, par exemple, consomme en moyenne 3 kilos de viande de lapin par an», souligne Mohamed Sanhaji de l'Association nationale de l'élevage de lapins.
L'artisanat est aussi un créneau à développer pour soutenir les petits fellahs du fait qu'elle peut assurer un complément de revenu pour les exploitations.
«Je suis à la base cultivateur de légumes et je fais de l'élevage ovin. Toutefois, je fais occasionnellement de la poterie, notamment en été et à l'approche de Aïd Al-Adha. Mais petit à petit, j'ai basculé vers la fabrication et la commercialisation des produits d'artisanat. Cela m'a permis d'améliorer nettement mes revenus. Je vends une bonne partie de mes produits à Safi», souligne Tibari Madani, exploitant dans la région de Oualidia.Â
Il y a quelques années, le Maroc a lancé l'Initiative nationale du développement humain (INDH). C'est une action certes louable empreinte de bonne volonté, mais ses effets restent limités en l'absence de véritables programmes de grande envergure qui mobilisent tous les acteurs concernés (privés et/ou publics) sur le long terme. Les petites niches ne sont qu'une piste parmi d'autres pour venir en aide à la population rurale. Il faut par ailleurs activer les différents programmes de développement, surtout ceux qui ont une connotation transversale.Â
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