Un partenariat avec le fournisseur de solutions technologiques américain STG pour équiper de boîtiers les flottes des clients de la Compagnie d'assurance transport (CAT) et détecter les chauffeurs à risque. Une solution peu coûteuse si la flotte est assurée chez la CAT et de la formation continue offerte aux mauvais élèves. L'objectif est de combattre la sinistralité dans le secteur. Dans l'assurance automobile traditionnelle, la fréquence des accidents est de 7%. Ce chiffre monte à 30% chez les petits taxis et à 100% chez les bus urbains. Ainsi, lorsqu'un chauffeur de bus démarre son activité, il est sûr d'avoir un accident au moins une fois. Le secteur du transport des voyageurs est donc particulièrement sinistré et c'est la Compagnie d'assurance transport qui a le fardeau d'assurer cette catégorie de véhicules. Le partenariat avec STG va permettre aux clients de la CAT d'équiper leurs véhicules de boîtiers enregistrant l'ensemble des manoeuvres de leurs chauffeurs. D'un côté, cela permet de détecter ceux dont la conduite consomme beaucoup de carburant et les inciter à mieux rouler. D'un autre côté, cela permet d'identifier les conducteurs à risque à travers la reconstitution exacte de leurs infractions et des accidents dont ils sont responsables. Une sorte de boîte noire donc. Cette plateforme permet ensuite de classer les chauffeurs et de proposer des actions correctives, comme des stages de formation. Cette solution de gestion des flottes existe déjà au Maroc et, selon STG, les clients actuels ont atteint jusqu'à 30% d'économies de carburant, tout en augmentant la sécurité des passagers. CTM aurait même installé une grande salle de contrôle pour un suivi sophistiqué. D'une pierre deux coups Bachir Badou, Directeur général de la CAT, explique que "cette évolution permettra aux clients de la compagnie de faire face à des exigences nouvelles, tout en améliorant leurs rendements actuels. Dans d'autres pays, cette catégorie de véhicules doit absolument être équipée de la sorte pour être assurée. C'est une évolution bien proche pour le marché marocain. Il est temps de l'intégrer". Bien entendu, si beaucoup d'entreprises opérant dans cette branche accidentogène répondent à l'appel de la CAT, appel qui n'est pas, soit dit au passage, obligatoire, mais qui offre des avantages financiers en termes d'installation, la compagnie d'assurance pourrait réduire la sinistralité et améliorer sa profitabilité. A noter tout de même que cette entreprise n'a pas d'impératifs de résultats aussi prononcés que chez ses consoeurs. A ce jour, la CAT n'a jamais versé de dividendes à ses actionnaires.