Le nombre de stagiaires passe à 370.000 et celui des instituts à 337. Le taux d'insertion des lauréats dépasse les 70% et dans certaines filières atteint 100%. Pour accompagner les nouveaux métiers du Maroc, d'autres filières seront lancées. L'essor du secteur privé et de l'entreprise nécessite une formation professionnelle qui réponde à ses attentes. Une mission que l'OFPPT essaie de remplir à tous les niveaux. Pour les préparatifs de la rentrée 2014/2015, l'Office veut augmenter la capacité d'accueil des lauréats qui va passer d'un effectif de 309.000 à 370.000, soit une croissance de 20%. «La capacité d'accueil a évolué de 582% depuis 2001 supportée par un réseau d'établissements couvrant l'ensemble du territoire national composé de 337 instituts. Pour cette rentrée, le dispositif est renforcé par la création de 8 instituts de formation permettant d'augmenter de 15.000 le nombre des places pédagogiques», souligne Larbi Bencheikh. Le DG de l'OFPPT précise que «l'élargissement de la capacité est destiné à répondre à une forte demande de formation de la part des jeunes avec une affluence moyenne de 2 à 3 demandes par place, avec près de 500.000 demandes prévues à la fin de l'année 2014». Cette année, l'OFPPT forme des techniciens pour l'entretien d'hélicoptères, le personnel navigant de RAM et il a été approché par la direction de la météorologie nationale pour dispenser une formation à ses agents. «Nous sommes disposés à répondre aux besoins de l'entreprise par une formation qualifiante et une amélioration de l'employabilité», indique Bencheikh. Au niveau de l'insertion des lauréats, il y a une reconnaissance confirmée des diplômes de l'OFPPT. Le taux d'embauche dépasse les 70%. Dans une trentaine de filières comme celle de l'agroalimentaire, le taux dépasse les 100%. Le DG de l'Office relatait les réalisations de son établissement au cours de cette dernière décennie. Plus d'un million de stagiaires sont formés aux 278 métiers. Ils sont répartis sur 175 filières en formation initiale et 103 en formations qualifiantes dans 327 établissements. D'autres formations professionnelles devraient être lancées dans les années à venir surtout pour accompagner les nouveaux métiers du Maroc comme l'automobile, l'aéronautique, l'électronique et aussi les secteurs structurants et des grands programmes nationaux : PNEI, Plan Maroc Vert, Stratégie logistique, Vision 2020, Rawaj... «Nous avons dépassé nos objectifs qui sont programmés dans le cadre du plan de développement 2011-2016. En collaboration avec nos partenaires, nous avons travaillé pour répondre aux besoins des différents secteurs qui sollicitent des ressources humaines qualifiées», rapporte Bencheikh. La répartition des offres de formation par secteur fait ressortir que l'industrie s'adjuge 37%. Elle est suivie par le secteur tertiaire avec 22% et le BTP 19%. Sur le plan régional, l'Office s'efforce à appliquer une politique de proximité pour que les centres de formation soient proches des zones d'affaires dédiées comme l'automobile, l'agroalimentaire, ou l'aéronautique. «Nous voulons profiter du projet de la régionalisation avancée pour développer des pôles de compétence qui peuvent répondre aux besoins des différentes zones. Nous prévoyons d'instaurer un système de formation intégrée en partenariat avec la représentation de l'Union européenne à Rabat avec laquelle nous avons conclu un accord», affirme Bencheikh. Par ailleurs, le DG de l'OFPPT explique que «son organisme a mis en place des plans d'action multidimensionnelles pour l'amélioration de la qualité de la formation et qui concernent aussi bien les volets ingénierie de formation, le perfectionnement et la certification du corps formateur, la valorisation des modes de formation privilégiant l'alternance et la formation en entreprise que la certification des cursus, des établissements et des stagiaires en formation». Pour être plus efficace et avoir les moyens de ses ambitions, l'Office a procédé à un vaste programme pour optimiser ses ressources et rationaliser ses dépenses. Il est question d'alléger la facture annuelle liée à la formation par personne. Elle est passée de 14.241 DH en 2001 à 6.908 DH en 2013, soit une baisse de plus de 51%. «Nous sommes très regardants sur notre équilibre financier du fait que depuis 4 ans, l'Office ne reçoit plus de subvention de l'Etat», rappelle Bencheikh. Les ressources de l'OFPPT proviennent en grande partie de la taxe professionnelle à hauteur de 52%, 39% des ressources propres et le reste via des partenaires ou les stagiaires. Quid du rapport de la Cour des comptes ? Concernant le rapport de la Cour des comptes qui a audité le système des contrats spéciaux de formation (CSF), Bencheikh a mis en exergue ses points forts. Concernant la défaillance du contrôle d'exécution, Bencheikh rejette catégoriquement la responsabilité de l'OFPPT. «Cela relève de la compétence du ministère de l'Emploi et de la Formation professionnelle», affirme-t-il. L'absence de détournement depuis 2003 est un autre fait marquant dudit rapport. Par ailleurs, le rapport recommande une réforme de la gouvernance de l'Office. Bencheikh a noté avec satisfaction les autres rapports comme celui de l'Inspection générale des finances (IGF) ou des auditeurs externes de l'UE. L'ambassadeur de l'UE a qualifié l'OFPPT de «rigueur dans la gestion, transparence des procédures et clarté dans la vision...». Dans le même sens, l'Office européen de lutte anti-fraude (OLAF) mandaté par la banque européenne d'investissement (BEI) confirme la régularité de la gestion et félicite l'OFPPT.