Le fonds Africa50, doté de 3 milliards de dollars et dédié au financement de projets d'infrastructure sur le continent africain, a officiellement installé son siège social au CFC. Une aubaine pour la place financière casablancaise qui va pouvoir jouer pleinement son rôle de plateforme financière pour l'Afrique. Le fonds Africa50, émanation de la Banque africaine de développement (BAD) dédié au développement des infrastructures en Afrique, a choisi Casablanca Finance City (CFC) pour mener à bien ses opérations de financement sur le continent. Un tel choix est le fruit d'une étude comparative entre une dizaine de pays africains qui ont manifesté leur intérêt pour accueillir ce fonds. Le choix du Maroc et de CFC constitue donc une belle victoire pour la toute jeune place financière casablancaise qui donne la preuve, une fois de plus, de son potentiel attractif et sa capacité à accueillir des projets financiers de grande envergure. Une attractivité dont le socle est la stabilité politique et économique dont jouit le Royaume. Ce qui, à n'en pas douter, aura pesé dans la décision du fonds Africa50 d'opter pour CFC. Dans une rencontre avec une mission de membres de la haute direction de la BAD venus annoncer aux autorités marocaines l'accomplissement des formalités relatives à la constitution juridique du fonds Africa50 et à l'établissement de son siège social à «Casa Finance City», Mohamed Boussaid, ministre de l'Economie et des Finances s'est félicité de cette implantation, et a tenu à exprimer ses «remerciements pour la confiance de cette grande institution à l'égard de notre pays», selon un communiqué du ministère de l'Economie et des Finances (MEF). A cette occasion, M. Boussaid a réitéré aux responsables de la BAD l'engagement du Royaume du Maroc à prendre toutes les dispositions nécessaires en vue de la mise en place et de l'opérationnalisation de ce fonds dans des conditions optimales afin d'assurer son succès et son rayonnement. Il faut dire que l'enjeu est de taille : Africa50 c'est une capitalisation initiale de 3 milliards de dollars qui sera portée à 10 milliards de dollars dans un futur proche. C'est aussi un fonds qui «vise à attirer des investissements de sources variées provenant, notamment, des Etats africains, des institutions financières internationales et régionales, des fonds de pension, des fonds souverains et d'entités du secteur privé», selon le même communiqué. Ce qui cadre parfaitement avec la vocation de CFC de servir de hub financier pour l'Afrique devant jouer un rôle clé dans l'intégration financière et le développement économique et social du continent. Genèse du fonds Africa50 La création du fonds Africa50 a été entérinée en mai 2013 à Marrakech à l'occasion de la tenue des Assemblées annuelles de la BAD. Selon la BAD, «Il vise à mobiliser le financement privé et à accélérer la réalisation d'infrastructures en Afrique», notamment dans les secteurs de l'énergie, du transport, de l'eau, et des technologies de l'information et de la communication. Les besoins des Africains en infrastructures sont considérables. Ils sont estimés à près de 95 milliards de dollars par an, alors que l'investissement actuel dans ce domaine ne dépasse pas les 45 milliards de dollars par an, soit un gap de 50 milliards de dollars.