* L'industrie automobile marocaine présente encore des potentialités. Une étude de la Direction des études et des prévisions financières fait dégager cette tendance. * Avec un taux de motorisation qui ne dépasse pas 3,3%, le Maroc reste cependant loin des records et des performances réalisés dans d'autres pays. Avec plus d'une centaine d'entreprises opérant dans le secteur, l'industrie automobile marocaine représente près de 5% du PIB industriel et 14% des exportations industrielles. Les personnes employées dans le secteur représentent 20.000 salariés. Il faut remarquer que depuis 10 ans, date de lancement des projets de véhicules économiques, l'industrie automobile a connu une progression notable avec un taux de croissance de 86% passant de 6.089 à 11.338 millions de DH. Les investissements ont eux aussi connu une hausse de près de 348% depuis 1996. Ce qui a influé positivement la valeur ajoutée dégagée par le secteur qui a réalisé une croissance de près de 53%. L'activité de montage des véhicules particuliers (VP) et utilitaires légers (VUL) s'identifie pratiquement à la Somaca qui assure actuellement le montage des marques Citroën et Renault pour les véhicules utilitaires légers. Depuis l'année 2005, la Somaca assure l'assemblage de la marque Renault pour les véhicules particuliers. Il faut souligner d'un autre côté que les constructeurs français dominent le marché marocain et ont représenté près de 50% des ventes en 2004. Une concurrence importante est attendue cependant des constructeurs japonais et coréens, que ce soit pour les catégories VP ou VUL. Cette concurrence est devenue tangible avec le montage de véhicules poids lourds assuré par les unités d'assemblage de marques opérant au Maroc. Par ces fabrications, la majorité des marques étrangères est déjà présente sur le marché marocain. Il faut souligner que tous ces véhicules enregistrent un taux d'intégration de pièces fabriquées localement qui est très bas. Il s'agit essentiellement des batteries, pneus et autres accessoires. Les pièces de rechange sont également importées et distribuées par les représentants officiels. C'est l'activité carrosserie qui demeure assurée par des fabricants nationaux en association avec des partenaires internationaux. Un exemple de la commercialisation de la «Logan» par la Somaca montre que la plupart des pièces de cette voiture particulière, la moins chère du marché (72.200 DH TTC), sont importées de Roumanie, excepté les produits relatifs au vitrage, câblage, sièges, échappement et pare-chocs qui sont produits localement avec les trains avant et arrière et les planches de bord. La production de la Logan suscite encore des réactions diverses au Maroc, vu que les voitures européennes importées vont être libérées des droits de douane d'ici 2010. Autrement dit, la concurrence sera très rude, même si la Logan se situe dans le segment particulier de la voiture économique. Malgré cela, l'industrie automobile marocaine présente des potentialités de développement qui restent intéressantes. La radioscopie réalisée pour le secteur confirme que le noyau dur que sont la construction automobile et une industrie de sous-traitance donnent de sérieuses chances pour la conquête des marchés à l'export, essentiellement avec les pays arabes avec lesquels le Maroc a signé des accords de libre-échange.