* Créée en 2001, l'Agence de Développement Social a déjà approuvé le financement de 1.366 projets d'un coût global de 661,78 millions de DH. * Intervenant à 79 % dans le milieu rural, le budget de l'ADS est à hauteur de 70 % orienté vers les infrastructures sociales de base, alors que 26 % de ses actions sont dédiées à des activités génératrices de revenus. LAgence de Développement Social compte désormais cinq ans d'existence derrière elle. Créée en 2001 par les pouvoirs publics, elle est devenue en un espace de temps très réduit un instrument pour lutter contre l'exclusion sociale et remédier au déficit social et même économique actuel. Le 25 avril dernier, Najib Guedira, directeur général de l'ADS, faisait le point sur le bilan de l'agence en présence d'Abderrahim Harrouchi, ministre du Développement social, de la famille et de la solidarité ainsi que de Mohamed M'barki, DG de l'Agence de développement de l'Oriental, entre autres. En cinq ans, ce sont 1.366 projets dont l'ADS a approuvé le financement d'un coût global de 661,78 millions de DH. L'agence y a contribué à hauteur de 38 % avec 252,9 millions de DH. Des projets répartis sur l'ensemble du territoire du Royaume et qui bénéficient à environ 2 millions et demi de personnes, notamment en milieu rural. En effet, 79 % des actions menées par l'ADS sont dirigées vers le milieu rural. A titre d'exemple, en mars 2003, l'Agence avait signé une convention de partenariat et de coopération avec l'Union européenne dans le cadre d'un programme d'aide aux femmes rurales dans la région du Souss pour améliorer les techniques d'extraction et de commercialisation de l'huile d'argan. En général, 26 % des actions de l'agence sont des activités génératrices de revenus. A ce jour et en cinq ans d'existence, l'Agence a permis le financement de 358 projets pour un montant de plus de 83 millions de DH. Des projets comme le programme FREPE, qui a consisté en la mise en place d'un fonds régional pour la promotion de l'emploi dans la région Marrakech-Tensift-El Haouz engagé par l'ADS avec le PNUD, le ministère de l'Emploi et le Conseil de la région. Mais le plus gros du travail, les deux-tiers de l'activité, concerne le développement des infrastructures sociales de base. Plusieurs programmes ont été menés dans ce sens, comme le financement et la réalisation de projets d'alimentation en eau potable au profit des populations rurales. Ce programme, qui a mobilisé 53,1 millions de DH et dont la convention-cadre a été signée le 19 janvier 2004 avec l'ONEP, couvre 107 douars dans cinq provinces du Royaume, soit quelque 64.000 bénéficiaires. De nouvelles orientations Depuis cinq ans qu'elle opère sur le terrain, l'Agence a capitalisé sur l'expérience cumulée pour renforcer l'impact des activités engagées. Notamment à travers une nouvelle vision visant à renforcer l'approche territoriale et le travail avec les collectivités locales ainsi qu'à orienter davantage les efforts de l'Agence vers le milieu urbain et vers les activités génératrices de revenus. Ces nouvelles orientations s'expliquent du fait que depuis sa création, l'ADS a privilégié une approche « impulsée » par la demande. Une approche qui a pour inconvénient de délaisser les zones où la pauvreté peut être importante, mais où les ONG ne sont pas présentes ou pas assez organisées. C'est pourquoi l'Agence a réorienté son approche en se basant sur un ciblage territorial. Dans cette nouvelle approche, l'Agence de Développement Social prend désormais en compte les orientations de la stratégie de l'Etat dans ce domaine, le taux de pauvreté et de vulnérabilité, la coordination avec les autres intervenants publics et le dynamisme des acteurs locaux. La nouvelle stratégie de l'ADS vise également le renforcement du partenariat avec les collectivités locales, puisqu'il été constaté que les projets de l'Agence sont majoritairement portés par les associations alors que les collectivités locales sont un peu absentes. D'ailleurs, depuis 2003, l'agence cherche les mécanismes les plus souples et efficaces pour renforcer ce partenariat. Ceci a permis, entre autres, la création du Fonds de Développement Local dans le cadre de ce partenariat avec les collectivités. Le FDL, pour sa part, a pour objectif de financer des projets de développement local pour lutter contre la pauvreté. Le plan d'action de l'Agence vise également le renforcement de la capacité des acteurs pour qu'ils puissent gérer de manière efficace et pérenne les projets réalisés. Ce renforcement institutionnel est basé en premier lieu sur la formation destinée aux personnes travaillant dans ce domaine, en plus de la mise en place de mécanismes pour fournir aux ONG les moyens financiers et leur assistance dans la réalisation des projets. L'autre volet sur lequel l'Agence va accentuer ses efforts est le secteur des activités génératrices de revenus. L'Agence entend renforcer son intervention dans ce domaine au vu des emplois qu'elle crée.