* En 2005, les dépenses de transport et de communication ont nettement augmenté par rapport aux autres groupes. * Que ce soit pour les dépenses alimentaires, d'habillement ou celles d'éducation ou de loisirs, l'année 2005 ne semble pas être l'exemple à suivre. Lanalyse du Centre Marocain de Conjoncture relative à la dynamique des prix en 2005 laisse entendre d'abord que l'indice du coût de la vie (ICV) fait ressortir une hausse des prix de l'ordre de 1%. L'un des résultats importants de cette évolution se situe au niveau des dépenses des ménages consacrées aux transports et communications. Elles ont connu un taux d'accroissement de 4,5% par rapport à 2004. Les dépenses relatives à l'équipement ménager ont elles aussi connu un nouveau souffle en 2005 en gagnant près de 0,4% par rapport à 2004. Le CMC note aussi que «les prix des produits alimentaires, qui déterminent dans une large mesure le comportement de l'ICV, ont en effet enregistré un net ralentissement avec un accroissement moyen sur l'année réduit à 0,3% contre 1,6% en 2004». Au-delà des considérations macrobudgétaires, cette stabilité des prix des produits alimentaires, auxquels il faut ajouter les dépenses d'habillement, de loisirs, d'éducation et de soins médicaux, a influencé le comportement du consommateur marocain. En d'autres termes, le faible pouvoir d'achat d'une bonne partie de la population continue d'influencer négativement «la priorité» établie pour les diverses rubriques des dépenses. On peut noter aussi que les ménages marocains sont très mal initiés aux diverses périodes des soldes, spécialement pour leurs dépenses d'habillement. Ceci ne semble pas être le cas pour les dépenses d'équipement ménager, dont les nouvelles conditions de commercialisation et d'échelonnement du paiement ont incité les ménages à augmenter leurs dépenses dans cette rubrique. Hormis ces constats, le repli de l'indice moyen des prix des différentes rubriques s'est situé dans une fourchette variant de 0,3 point enregistré au niveau des prix des produits de l'habillement à 1,7 point pour les dépenses d'éducation et de loisirs. Parmi les explications possibles, auxquelles le CMC a adhéré, il y a «les conditions climatiques particulièrement défavorables ayant marqué la campagne agricole 2004-2005 qui devaient induire un net affaiblissement de l'offre des produits agricoles et, conséquemment, une pression sensible à la hausse des prix de ces produits». Il faut remarquer que la référence à l'ICV fait ressortir une autre précision, se situant cette fois au niveau de la demande. Celle-ci a enregistré une nette stagnation, sinon régression, au niveau des divers groupes de dépenses. Le CMC constate aussi que «la seule explication possible d'un repli des prix, dans un contexte d'affaiblissement de l'offre et un affaiblissement parallèle de la demande de ces produits, résulte d'une détérioration significative des revenus, en particulier en milieu rural». C'est dire que le niveau actuel des dépenses des ménages est probablement dépendant des prix des produits plus que de leur pouvoir d'achat. L'influence réciproque qui s'est produite en 2005 entre la faiblesse de l'offre et la faiblesse de la demande pourrait être tempérée dans un autre contexte climatique. Certes, le milieu rural marocain se trouve à la fois «le producteur» et «le consommateur» de qui le taux d'évolution des dépenses alimentaires dépend le plus. Autrement dit, les conditions climatiques défavorables de l'an passé ont été une cause majeure du ralentissement constaté.