Les der nières statis-tiques de la Banque centrale font ressortir un alourdissement du défi-cit commercial de 5,3% à fin février de cette année en comparaison à la même période de 2013. En revanche, les exportations inhérentes aux métiers mondiaux du Maroc (MMM), à l'excep-tion du textile, ont réalisé de bonnes performances. La revue mensuelle de conjonc-ture de Bank Al Maghrib (BAM) du mois d'avril 2014 confirme ce qui, aujourd'hui, n'est plus un scoop pour un plus grand nombre au Maroc. Il s'agit bien du déficit structurel de la balance commerciale. Il ressort de la dernière revue de la Banque centrale une exacerbation du déficit commercial de 5,3% pour se situer à 31,8 Mds de DH à fin février 2014, contre un recul de 5,7% à la même période de l'année dernière. Hormis ce fait marquant, ce qui retient particulièrement l'attention à la lecture des dernières statistiques de BAM, est la très bonne tenue des exportations hors phos-phates (+8,2%). Le secteur automobile national continue sur sa bonne lancée en ce qui concerne les ventes à l'étranger. A fin février 2014, comparativement à la même de période de 2013, les exporta-tions de la filière ont augmenté de 46,3% pour se situer à 6,4 Mds de DH. Dans ce même élan pour le moins réjouissant, les exportations des secteurs électronique et aéronautique ont progressé respec-tivement de 25,5% et de 1,5% pour se chiffrer à 1,3 Md de DH. Les ventes à l'étranger de câblage et celles issues de l'agroalimentaire n'ont pas aussi été en reste car elles ont tout aussi progressé, respectivement de 11,9% et de 2%. Ces quelques données témoignent encore une fois du dynamisme de l'offre exportable marocaine inhérente aux MMM, même si les exportations de textile ont connu un recul à fin février 2014. Cela dit, l'alour-dissement du déficit commercial est une résultante de la hausse des importations de 4,2% contre 3% pour les exportations. Les achats à l'étranger de biens alimen-taires ont été à l'origine de l'accroissement des importations. Ils ont progressé de plus de 60%. En revanche, la bonne nouvelle dans le registre des échanges extérieurs est la chute des achats à l'étranger de produits énergétiques (-1,7%) pour se situer à 14,7 Mds de DH. Il convient aussi de souligner le recul des importations de biens d'équipements (-9%), mais cela peut aussi traduire une érosion de l'effort d'investissement.