La candidature du Royaume est motivée par l'engagement et la contribution active aux processus régionaux et globaux en faveur de l'environnement et du développement durable, sous l'impulsion du Souverain. Par M. Diao
L'ambition de porter la part des énergies renouvelables à 52% dans le mix énergétique à l'horizon 2030, la mise en place de la Stratégie nationale de développement durable (SNDD) ainsi que l'organisation de la COP22 à Marrakech sont autant de preuves allant dans le sens de la consolidation du leadership du Royaume en matière de développement durable. D'ailleurs, la récente annonce de Aziz Rabbah, ministre sortant chargé de l'Energie, des Mines et de l'Environnement, qui a pris part à la 18ème Conférence ministérielle africaine sur l'environnement, constitue une énième initiative prouvant que le Maroc s'attèle à jouer les premiers rôles. Lors de l'événement tenu virtuellement sous le thème : «Assurer le bien-être des personnes et assurer la durabilité environnementale en Afrique», Rabbah a révélé, au sujet des préparatifs de la 6ème Assemblée des Nations unies pour l'environnement qui aura lieu en février 2022, la candidature du Maroc pour représenter l'Afrique et assurer la présidence de cette instance pour les deux prochaines années. «Cette candidature est motivée par l'engagement et la contribution active du Royaume du Maroc aux processus régionaux et globaux en faveur de l'environnement et du développement durable, sous l'impulsion de SM le Roi Mohammed VI», dixit le ministre sortant. Ce dernier n'a pas manqué de rappeler que le ferme engagement du Maroc a été matérialisé ces vingt dernières années, notamment par l'organisation et la présidence de plusieurs manifestations internationales de haut niveau reconnues par leur franc succès (COP7 et COP22 sur le climat, Forum africain sur le développement durable, Forum africain sur le carbone, etc.).
Le Royaume plaide pour le rehaussement des ambitions climatiques Le Maroc prône une opérationnalisation efficace de l'Accord de Paris. Et ce, à travers le renforcement des ambitions en matière de réduction des émissions et le soutien aux pays en développement notamment africains, très vulnérables au changement climatique. Cette aide doit s'appuyer sur la mise à disposition et l'accès à des ressources financières nouvelles et additionnelles dans l'optique de mener les actions d'atténuation et d'adaptation, de renforcement des capacités et du transfert de technologies vers les pays du Sud. Le Maroc alerte sur la nécessité d'accorder la priorité requise à la biodiversité. Ce qui passe par l'adoption du cadre mondial pour l'après 2020, avec le déploiement des outils et des moyens pour la mise en œuvre de celui-ci. Le pays a aussi lancé plusieurs initiatives ambitieuses visant à renforcer la résilience de l'Afrique face au changement climatique, en l'occurrence les trois commissions climats du bassin du Congo, du Sahel et des petits Etats insulaires. Le Royaume a également, à son actif, la mise en place du dispositif Triple A «Adaptation de l'agriculture africaine», le projet Triple S «Soutenabilité, Stabilité et Sécurité en Afrique», l'initiative «African Youth Climate Hub» ainsi que la coalition de l'accès à l'énergie durable. Une candidature motivée par un double objectif Concrètement, la candidature du Maroc est guidée par sa volonté de consolider la coopération régionale pour une action collective et solidaire de l'Afrique en faveur de l'environnement et de défendre les intérêts des pays africains au sein du PNUE. «Les futures conférences multilatérales sur l'environnement seront déterminantes dans le processus de mise en œuvre des agendas internationaux dans le domaine de l'environnement et du développement durable», assure Rabbah. Et d'ajouter : «Dans ce sens, le continent africain doit être au rendez-vous pour défendre ses intérêts, faire valoir ses potentialités et réaffirmer sa volonté de relever les défis liés à l'environnement et au climat».