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Coopération Sud-Sud : Et si l'on regardait du côté du Brésil !
Publié dans Finances news le 05 - 12 - 2013

6ème puissance mondiale, 200 millions d'habitants, près de 2.500 milliards de dollars de PIB... le Brésil est intéressé par le Maroc, et généralement par l'Afrique, marché à fort potentiel de croissance.
Un forum d'affaires tenu récemment permet de mesurer l'intérêt porté à diversifier et développer davantage la coopération entre les deux pays.
Moins de deux milliards de dollars... voilà le maigre montant des échanges entre le Maroc et la sixième puissance mondiale : le Brésil. Et encore heureux que nous ayons les phosphates, les engrais et quelques pièces d'aéronautique pour conquérir ce marché ! Pour y remédier, ce 5 décembre s'achevait la Mission économique du Brésil au Maroc. A l'initiative du ministère brésilien du Développement, de l'Industrie et du Commerce extérieur, cette mission qui a réuni une délégation d'une quinzaine d'hommes d'affaires brésiliens, accompagnée du vice-ministre dudit ministère, Ricardo Shaefer, venus prospecter au Maroc. La délégation représentée par plusieurs secteurs d'activité, notamment le secteur de la construction, le génie civil, le transport et logistique, la pharmacie, les franchises, la métallurgie, le matériel agricole, la pharmacie et l'aéronautique... Eh oui, le Brésil importerait près d'un demi-milliard de dollars de pièces utilisées dans l'industrie aéronautique.
Cette visite menée en partenariat avec l'ambassade du Brésil à Rabat et l'agence chargée de la promotion des exportations brésiliennes l'Apex-Brasil vise à accroître les échanges commerciaux entre le Brésil et le Maroc, dans les secteurs identifiés mais pas seulement.
A en croire le responsable gouvernemental, la coopération entre les deux pays est en deçà de son potentiel. En effet, au cours des dix premiers mois de cette année, le courant de commerce entre le Brésil et le Maroc s'est établi à 1,817 milliard de dollars. Et c'est d'autant plus frustrant que c'est le résultat d'achats et de ventes réalisés par et avec quelque 600 entreprises brésiliennes.
Le Brésil constitue ainsi le principal partenaire du Maroc en Amérique latine. Ce pays est le neuvième partenaire commercial du Maroc avec une part de 3,4 % dans les échanges globaux en 2012, selon l'Office des changes. Il est aussi le troisième client du Royaume avec environ 11 milliards de dirhams, soit 5,9 % de ses exportations globales. Les importations marocaines du Brésil se sont situées à plus de 8,73 milliards de dirhams, ce qui représente une part de 2,3 % dans le total des achats à l'étranger du pays. Concernant les importations brésiliennes, les produits phares restent les engrais naturels et chimiques que le Brésil a importés pour l'équivalent de 8 milliards de dirhams l'année dernière. «Dans les différentes rencontres que nous avons pu avoir avec les personnalités et membres du gouvernement marocain, la diversification des produits échangés, notamment dans les services aussi, a occupé une place importante. Et il n'est pas exclu que cette diversification touche aux secteurs financier et bancaire. Cette question n'a pas encore été explorée comparativement à d'autres secteurs déjà identifiés et porteurs de diversification et de fluidification de nos échanges. Mais il est tout à fait possible d'œuvrer dans ce domaine», souligne Ricardo Shaefer, le vice-ministre brésilien.
La présence brésilienne n'est pas très visible au Maroc mais compte bien des investissements dans des secteurs comme celui du ciment, du textile, de l'hôtellerie, entre autres exemples cités par Fréderico S. Duque Estrada Meyer, Ambassadeur du Brésil au Maroc. Il nous apprend, par ailleurs, que le Maroc draine 15.000 touristes brésiliens par an, nombre appelé à augmenter encore suite à l'ouverture de la ligne aérienne directe Casablanca-Sao Paulo. Les touristes brésiliens constituent la deuxième clientèle de la Mamounia. Pour sa part, Ricard Shaefer a affirmé que le Brésil a des leçons à tirer de l'expérience marocaine concernant le secteur touristique.
Du côté marocain, on notera la présence de quelques représentants de la CGEM et des rencontres en B to B. Pourtant, l'intérêt des entreprises marocaines doit être tout aussi important car l'offre marocaine demeure faible et cantonnée dans les phosphates et les engrais. Néanmoins, le Brésil est un marché de près de 200 millions d'habitants avec une population active en croissance.
Il faut tout de même reconnaître que cette visite brésilienne survient après celles de hauts responsables marocains au Brésil, notamment Saâd Eddine Othmani, ancien ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, du ministre de l'Economie, celui du Transport et Logistique... Ce qui témoigne d'un intérêt certain.
Néanmoins, force est de constater que près de 10 ans après la signature en novembre 2004 d'un accord-cadre entre le Maroc et le Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay), en marge de la visite de SM le Roi Mohammed VI à Brasilia, on ne constate aucune émergence d'un accord préférentiel entre les deux parties.
En attendant, «Le Maroc peut tirer profit des accords commerciaux signés entre le Brésil et les pays de l'Amérique latine, et inversement, le Brésil peut tirer bénéfice des différents ALE signés par le Maroc notamment avec l'UE et les USA. Et dans ce sens, inciter les sociétés brésiliennes d'investir au Maroc. Nous allons proposer au gouvernement marocain un accord de coopération et de facilitation des investissements de part et d'autre. Cet accord incitera davantage les hommes d'affaires brésiliens à profiter, non seulement de la position stratégique du Maroc au Nord de l'Afrique vers l'Union européenne, mais aussi vers les pays arabes», insiste le vice-ministre brésilien du Développement, de l'Industrie et du Commerce extérieur.
Cette visite, du 2 au 5 décembre, a été ponctuée par plusieurs rencontres au ministère de l'Industrie et du Commerce, au ministère de l'Agriculture, l'Administration de la Défense nationale, le ministère de l'Equipement et des Transports, le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération et le ministère de l'Habitat, en espérant que ces rencontres pourront encourager une coopération plus étroite entre deux pays émergents.


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