La Pologne a organisé, la semaine dernière, la Conférence de Varsovie sur le climat. L'échec de la 19ème session de la Conférence des parties à la CCNUCC a été évité de justesse. L'un des faits marquants reste le retrait des ONG qui ont claqué la porte, refusant d'assister à la clôture. Le Maroc, salué pour les efforts entrepris en matière de protection de l'environnement, bénéficie du soutien de la Banque mondiale. Le changement climatique est parmi les préoccupations majeures du millénaire. Cela fait plus de 20 ans que les puissances du monde se réunissent pour tenter de trouver des solutions concrètes afin de réduire le réchauffement de la planète et faire ainsi face à la hausse des températures. C'est en Pologne, précisément à Varsovie, que s'est tenue, la semaine dernière, la 19ème session de la Conférence des parties à la CCNUCC (Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques) et la 9ème session de la Conférence des parties agissant comme réunion des parties au Protocole de Kyoto. Une étape importante avant la Conférence de Paris, prévue en décembre 2015, au cours de laquelle les 195 pays membres de la Convention des Nations Unies devront parvenir à un accord engageant tous les pays pollueurs. Contrairement aux attentes, la conférence de Varsovie s'est tenue dans un climat chargé de tension. D'un côté, les pays industrialisés qui refusent de s'engager et d'assumer leurs responsabilités en se jetant la balle et, de l'autre, les pays en développement qui cherchent à mettre les pays industrialisés face aux engagements qu'ils ont pris en 2009 à Copenhague. Au bout de 12 jours de négociations, l'échec de la Conférence a été évité de justesse. En effet, il a fallu 24 heures supplémentaires pour sauver cette rencontre climatique et concrétiser les négociations par une feuille de route pour 2015. L'objectif étant que tous les pays mettent, sur la table, les premiers engagements chiffrés de réduction de gaz à effet de serre dès 2014 et ce, afin de réussir le pari de contenir le réchauffement de la planète en deçà de 2°C d'ici 2100. Outre, la stérilité des débats, l'événement a été marqué par le retrait des ONG qui ont claqué la porte refusant ainsi d'assister à la clôture de la conférence. Un fait rarissime, comme l'a souligné la presse internationale, car d'habitude, ces ONG se font plutôt expulser. Cette décision a été prise par les 800 observateurs appartenant à Greenpeace et à d'autres organisations qui se sont opposés à ce type de négociation. Les conséquences des émissions du gaz à effet de serre sont irréversibles et le plus inquiétant ce sont les pays pauvres qui sont les plus touchés. Selon les experts, la Conférence de Varsovie a donné un avant-goût sur les négociations de la Conférence de Paris qui s'annoncent très difficiles. L'engagement du Maroc Parmi les pays en développement, le Maroc figure en bonne position. En effet, dans la région Afrique et arabe, le royaume est considéré comme l'un des pays les plus dynamiques dans les négociations liées aux problèmes environnementaux globaux tels que les changements climatiques, la biodiversité et la lutte contre la désertification. Un engagement, salué lors de la conférence de Varsovie sur le climat par la Banque mondiale qui apporte son soutien à la nouvelle stratégie nationale en matière de protection de l'environnement. C'est d'ailleurs ce qu'a affirmé la vice-Présidente de la Banque mondiale, Rachel Kyte, lors de cette conférence. Elle précise que ce soutien, qui concerne entre autres le recyclage des déchets solides ménagers et les filières de recyclage, est appréciable grâce à une stratégie claire et aux projets viables. «Le Maroc s'est engagé dans un programme prometteur et ambitieux en faveur de pratiques destinées à préserver l'environnement et à promouvoir un développement durable», a encore ajouté la responsable de la Banque mondiale. Le Maroc est considéré comme un pionnier en la matière en Afrique, continent où la facture des conséquences du dérèglement climatique est plutôt salée. D'après le Programme des Nations unies pour l'environnement, le coût de l'adaptation du continent africain aux changements climatiques s'élèverait à 350 milliards chaque année, jusqu'en 2070.