C'est fait ! Après plusieurs mois d'attente qui ont tenu les investisseurs en haleine, la cession de la participation de 53% de Vivendi dans Maroc Telecom a été actée le mardi 5 novembre courant. L'heureux élu, Etisalat, va débourser la coquette somme de 4,2 milliards d'euros en numéraire au terme de l'accord trouvé avec le Groupe Vivendi et qualifié de définitif. L'opérateur historique devrait donc battre pavillon émirati en 2014, sous réserve de l'approbation par les autorités de régulation des pays dans lesquels il est implanté. Ce sont, à l'évidence, de nouveaux horizons qui vont s'ouvrir pour Maroc Telecom après la fin du compagnonnage avec Vivendi. Avec une géographie du capital remaniée, c'est toute une nouvelle stratégie de développement qui devrait être mise en place. Quoique l'on ne s'attend pas à une grosse rupture en la matière, les deux opérateurs ayant visiblement des visions de développement qui semblent complémentaires, particulièrement dans le continent africain. Etisalat est présent dans 18 pays, dont 10 pays africains, notamment le Gabon, la Tanzanie, le Nigéria, l'Egypte, le Soudan, la Côte d'Ivoire, le Bénin, le Togo, le Niger et la Centrafrique. Maroc Telecom, pour sa part, a déployé ses antennes en Mauritanie (Mauritel), au Gabon (Gabon Telecom), au Burkina Faso (Onatel) et au Mali (Sotelma). Restera juste à mettre en place un business modèle au Gabon où chacun des deux opérateurs est présent. Un choix porteur, d'autant que les signes d'essoufflement que présente l'activité au Maroc sont en partie compensés par les performances réalisées par les filiales africaines de Maroc Telecom. Mais en attendant que l'opération soit complètement finalisée, la réaction du marché ne s'est pas fait attendre. A Paris, le titre cédait à la mi-séance 4,46% pour s'établir à 8,35 euros. La Bourse de Casablanca n'ayant pas ouvert les mardi et mercredi derniers pour cause de jours fériés, on attend de voir comment les investisseurs vont apprécier cette transaction à la réouverture du marché aujourd'hui. Par Fatima Ouriaghli Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.