L'automne a commencé depuis le 21 septembre dernier. Une saison synonyme de rentrée. Elle annonce aussi le début de la campagne agricole. La saison devrait démarrer sous de bons auspices du fait que plusieurs indicateurs sont favorables, à commencer par les bons résultats de la dernière saison agricole qui a frôlé les 100 millions de quintaux de céréales. Ce rendement, supérieur à la normale, a permis aux exploitants d'améliorer leurs revenus et leur trésorerie, avant d'entamer les travaux pour la nouvelle campagne. Le niveau de retenue des barrages présente un volume conséquent favorisant la visibilité au moins pour les trois prochaines campagnes. Il n'y aurait pas de rationalisation en matière d'alimentation en eau pour l'irrigation. Plusieurs barrages, notamment dans les périmètres irrigués du Gharb, du Loukkos et de la Moulouya, affichent un niveau de stockage dépassant les 75%. Les préparatifs pour la campagne agricole s'accélèrent aussi bien du côté des autorités concernées, notamment le département de tutelle, que des agriculteurs. L'arrivée précoce des pluies peut inciter les agriculteurs à entamer les opérations d'emblavement un peu plus tôt. Les éleveurs, notamment des ovins, devraient bénéficier pleinement de l'approche de Aïd al-Adha qui sera célébré à partir de la deuxième quinzaine du mois d'octobre pour écouler leur cheptel et renflouer leur trésorerie. Un flux d'argent qui devrait leur permettre de financer la campagne et de payer les dettes dans de bonnes conditions. Conformément à ses engagements, le gouvernement a, ces dernières années, consenti beaucoup d'efforts en matière de soutien à la saison agricole, notamment au niveau de la disponibilité et de l'utilisation des intrants. La subvention pour les semences certifiées devrait être reconduite. L'effet de la bonne campagne a permis de constituer un stock de semences adéquat et à des prix très compétitifs. Plus d'un million de quintaux seront disponibles. Au niveau des engrais, un effort est également fourni. Sur un autre volet, les agriculteurs restent attentifs à la fiscalité du secteur. Le discours royal a tracé quelques tendances, et probablement les grands exploitants passeront à la caisse. Les petits, en revanche, seront toujours exonérés. Néanmoins, plusieurs questions restent posées concernant l'application de l'impôt, surtout que l'amnistie a dépassé les trois décennies. Malgré ses fortes ambitions, le Plan Maroc Vert a besoin de redoubler d'efforts pour développer les activités les plus vulnérables et soutenir les petits fellahs, dont plusieurs frôlent le seuil de pauvreté, en particulier dans les régions enclavées. Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.