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Entretien : De nouveaux jalons sur fond de crise
Publié dans Finances news le 18 - 07 - 2013

La visite du Roi d'Espagne Juan Carlos est prometteuse. Elle se veut une occasion de permettre aux deux voisins de travailler sur de nouvelles bases et de renforcer le partenariat économique. Beaucoup de grandes entreprises accompagnent le Souverain espagnol pour étudier la possibilité de s'installer au Maroc. De quoi se frotter les mains !
J. Kerdoudi, président de l'IMRI, nous livre une radioscopie des relations Maroc-Espagne à l'aune de cette crise économique mondiale qui, malgré les efforts déployés, demeure persistante.
Finances News Hebdo : Une forte délégation accompagne le Roi Juan Carlos du 15 au 17 du mois en cours. D'après-vous, comment cette visite pourrait-elle insuffler une dynamique à la coopération Maroc-Espagne dans un contexte hostile ?
Jawad Kedoudi : Cette visite du Roi d'Espagne Juan Carlos a lieu dans un contexte de crise économique, particulièrement en Espagne où l'économie est en récession et où le chômage dépasse 25% de la population active. Aussi je pense que ce seront les questions économiques qui auront la priorité pendant cette visite.
F. N. H. : Quelle appréciation pouvons-nous faire des relations Maroc-Espagne, aussi bien sur le plan social, politique qu'économique ?
J. K. : Les relations entre le Maroc et l'Espagne sont bonnes actuellement. Sur le plan politique, la coopération sécuritaire est excellente. D'autre part, on assiste de la part du gouvernement espagnol à un certain équilibre dans la question du Sahara, dans la mesure où les responsables espagnols évitent toute rencontre avec le Polisario, et toute déclaration en sa faveur. Le Maroc a de son côté évité de soulever une question qui fâche : le statut des villes marocaines de Sebta et de Mellilia. Sur le plan économique, la coopération est très active, puisque l'Espagne, qui dispose de 800 entreprises au Maroc, s'est hissée en premier fournisseur de notre pays en 2012, et a multiplié ses investissements. Les entreprises espagnoles installées au Maroc sont surtout des PME, mais beaucoup de grandes entreprises accompagnent le Roi Juan Carlos pour étudier la possibilité de s'installer au Maroc.
La Délégation espagnole plaidera certainement pour la conclusion de l'Accord de pêche Maroc-Union européenne, car c'est sa flotte de pêche qui en bénéficiera le plus. Sur le plan social, c'est surtout la protection de la communauté marocaine, forte d'un million de personnes qui vivent en Espagne, et qui souffre le plus de la crise économique. Il est nécessaire que le gouvernement espagnol la traite sans aucune discrimination et qu'il lui préserve tous ses droits. La coopération culturelle espagnole est également très active au Maroc : 11 écoles et près de 5.000 élèves qui vont terminer leurs études supérieures en Espagne.
F. N. H. : Le Maroc vit une crise politique. D'après-vous, le moment n'est-il pas peu propice à ce type de rencontres sachant que la délégation va rencontrer des ministres marocains qui, aujourd'hui, sont démissionnaires ?
J. K. : A ma connaissance, les ministres istiqlaliens démissionnaires sont toujours en fonction. Aussi, je ne pense pas que la crise politique que vit la majorité gouvernementale puisse avoir un effet important sur les discussions, d'autant plus que Monsieur Benkiran conduira, selon toute vraisemblance, le prochain gouvernement.
F. N. H. : Des négociations sont en cours entre le Maroc et l'Union européenne pour aboutir à un accord commercial global et profond (ALECA). Selon vous comment un accord aussi global pourrait-il servir les intérêts privilégiés du Maroc et de l'Espagne ?
J. K. : Les négociations en cours entre le Maroc et l'Union européenne dans le cadre de l'ALECA ont pour but d'intégrer dans l'Accord d'Association les services, la propriété intellectuelle, les marchés publics. Je pense que la conclusion de l'ALECA aura un effet positif sur les relations économiques entre le Maroc et l'Espagne. Ceci poussera des sociétés de services à s'implanter dans deux côtés de la rive de la Méditerranée. Je pense particulièrement aux entreprises agissant dans les secteurs de la finance, du transport maritime et du tourisme.
F. N. H. : Dans un récent entretien, le ministre espagnol des Affaires étrangères et de la coopération a laissé entendre que la relance de l'initiative « extrêmement prometteuse » au sujet de l'UMA serait très positive, particulièrement pour les pays voisins de cette région comme l'Espagne. Quel pourrait être l'impact de cette visite sur un dossier aussi complexe?
J. K. : Je ne pense pas que la visite du Roi Juan Carlos au Maroc puisse changer grand-chose à la réactivation de l'UMA. Cette dernière ne peut se faire que par un accord entre le Maroc et l'Algérie. Or, ce dernier pays, par la voix du porte-parole officiel au ministère des Affaires étrangères, a posé des conditions inacceptables pour le Maroc quant à l'ouverture de la frontière terrestre algéro-marocaine.
D'autre part, suite au Printemps arabe, la situation politique est encore instable en Tunisie et en Libye. C'est pour cela que, pour le moment, c'est le statu-quo qui prévaudra tant en ce qui concerne les relations algéro-marocaines que l'UMA. ν


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