Alors que le FMI n'a plus de programme actif au Maroc depuis que le Royaume a tiré la totalité de la ligne de précaution et de liquidité (LPL) en avril, certaines forces politiques évoquent une nouvelle sollicitation du Fonds monétaire international. C'est le cas du parlementaire PJD Abdellah Bouanou qui préside la commission des Finances de la première chambre qui, dans une déclaration à Bloomberg, a déclaré que "le Maroc doit renouveler rapidement une ligne de crédit avec le Fonds monétaire international pour l'aider à surmonter les séquelles de la pandémie". Pour Bouanou, un accord pourrait aider à «faire face aux répliques de la pandémie, en particulier quand on ne sait pas quelle direction prendra l'économie mondiale au cours des deux prochaines années». Reste à savoir si le gouvernement souhaite effectivement solliciter le Fonds comme c'est le cas pour plusieurs autres pays d'Afrique depuis le début de la crise. En visite il y a un mois au Maroc, le Chef de mission du FMI pour le Maroc, Roberto Cardarelli, avait indiqué qu'une nouvelle LPL n'a pas été discutée lors de ses entretiens avec les différentes instances marocaines, ajoutant que le FMI est à l'écoute des requêtes des autorités. Le FMI qui prévoit une contraction économique de l'ordre de 7% cette année pour le Maroc, une forte hausse du chômage et un glissement du déficit, a salué la résilience des transferts de l'étranger qui ont permis de maintenir les réserves de devises du Maroc à des niveaux élevés.