La Biennale internationale de Casablanca (BIC), en collaboration avec Making histories visible (MHV) reprend son «programme d'incubation» dans une version revisitée - sous un nouveau format numérique - pour répondre aux exigences sanitaires du moment. Ce faisant, on pourrait imaginer que c'est surtout pour éviter la frustration d'une année blanche d'une part, mais aussi pour que les incertitudes des professionnels (et du public) se compensent. Bic Digital est la plateforme en ligne de la Biennale internationale de Casablanca. Ladite rassemble l'actualité d'artistes de la biennale; des conversations avec des partenaires cultuels casablancais, marocains et internationaux; un programme vidéo; ainsi qu'un laboratoire créatif proposant de réarticuler le programme de résidence de la biennale, ses collaborations artistiques, formats d'exposition et l'engagement des publics. De fait, les événements bimensuels en ligne débuteront jeudi 15 octobre avec «Casablanca en conversation», une discussion entre Sofiane Benkhassala (chargé de mission-action culturelle à l'institut français de Casablanca), Mohamed Rachdi (fondateur du H2/61.26) et Faysal Ziza (fondateur de l'association Divers'cité), autour de l'impact de la crise sanitaire sur leurs activités, la vie culturelle à Casablanca, l'émergence de nouveaux modes de création artistique et les nouvelles formes de dialogue avec le public. Qui plus est, il ne faudra pas oublier que Mo Laudi, artiste pluridisciplinaire et DJ made in Sud-Africa vivant entre Londres et Paris, assurera, quant à lui, une pièce sonore inspirée de la pratique photographique de George Hallett (1942-2020) exposée au Bic Project Space (Casablanca) en février dernier. «Cette nouvelle commande prend comme point de départ la relation entre la vie de Hallett, sa photographie, et le jazz sud-africain en exil. A travers des archives, des compositions originales, des enregistrements de terrain et la mémoire, Mo Laudi interroge la notion de déplacement, de mobilité, et leurs implications sur un plan politique, mental, spirituel et émotionnel», donne à lire un communiqué. Par ailleurs, Bic Digital est développé par Christine Eyene avec les commissaires associés Soukaina Aboulaoula ainsi que Cindy Sissokho, et conçu à la fois comme un espace virtuel curatorial et éditorial. Notons, ainsi, que le programme se poursuit jusqu'au 12 décembre 2020. Et, jusqu'à ce que la biennale reprenne ses activités au Maroc.
* «Casablanca en conversation», modérée par la directrice de la biennale Christine Eyene, le jeudi 15 octobre, de 18h à 19h (GMT+1). *Mo Laudi, de 19h30 à 20h30 (GMT+1).
S'inscrire sur le site de la biennale : www.biennalecasablanca.net