WASHINGTON (Reuters) - La Banque mondiale a légèrement réduit mercredi ses prévisions de croissance pour 2019 et 2020 du fait d'un redressement plus tardif qu'attendu des échanges commerciaux et des investissements malgré un apaisement des tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine. Elle a indiqué que l'année 2019 a marqué la plus faible expansion économique depuis la crise financière mondiale de 2009 et que 2020 resterait vulnérable aux incertitudes sur le commerce et aux tensions géopolitiques. Dans son étude la plus récente sur les prévisions économiques mondiales, la Banque mondiale réduit de 0,2 point de pourcentage ses prévisions de croissance pour 2019 et 2020, désormais de 2,4% (2019) et 2,5% (2020). “Cette progression modeste de la croissance mondiale marque la fin du ralentissement débuté en 2018 qui a lourdement pesé sur l'activité, le commerce et l'investissement mondiaux, particulièrement l'année passée”, a déclaré Ayhan Kose, directeur de la cellule de prévisions de la Banque mondiale. “Nous nous attendons à une améliorations mais, globalement, nous voyons également des prévisions de croissance plus faibles”, a-t-il ajouté. Ces prévisions tiennent compte de la “phase 1” de l'accord commercial annoncé par Washington et Pékin, ainsi que de la suspension de certains droits de douane américains sur des produits chinois importés. Si la réduction des taxes douanières n'aura que peu d'effets sur le commerce, l'accord sino-américain devrait stimuler la confiance des entreprises et les perspectives d'investissements, pour contribuer à un rebond des échanges commerciaux mondiaux, a souligné Kose.