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Instances de corruption
Publié dans Finances news le 28 - 07 - 2005

Malgré l’adoption du décret de 1998, la corruption s’amplifie. A l’occasion de la journée d’étude sur la mise en oeuvre de la Convention des Nations-Unies pour la lutte contre la corruption, Transparency Maroc affirme que cette dernière passe nécessairement par des programmes gouvernementaux efficaces.
La corruption continue de constituer un grave fléau pour l’économie marocaine. Les efforts déployés à cet égard n’ont pu réduire de façon conséquente cette véritable anomalie du système. Conscients de l’aggravation de ce fléau qu’est la corruption et des ravages qu’elle occasionne au pays en facilitant la violation des droits des citoyens, en compromettant l’investissement et en altérant le fonctionnement des actions politiques, économiques, culturelles et sociales, les membres de Transparency Maroc se sont réunis au cours du mois de juillet afin de débattre des mesures mises en place par les Nations-Unies pour la lutte contre la corruption.
Trancparency Maroc a pris en considération l’importance des obstacles auxquels se heurte la lutte contre la corruption, notamment la résistance des sphères de pouvoirs attachés à l’économie de rente, au clientélisme et au blocage de tout processus de participation citoyenne.
Pour une justice efficace et indépendante
Les différents membres ont constaté à l’unanimité que la mise en œuvre des engagements internationaux du Maroc en matière de lutte contre la corruption et la concrétisation des promesses politiques réitérées par les programmes gouvernementaux successifs, requiert, pour être efficace et crédible, un certain nombre de mesures.
Conformément à la Convention des Nations-Unies, l’utilité et l’efficience des instances de prévention et d’éducation en matière de lutte contre la corruption se mesurent au degré de leur indépendance, aux moyens humains et matériels dont elles sont dotées. L’expérience récente de création d’organes et de comités, soumis exclusivement à l’autorité politique à laquelle ils rendent compte de manière exclusive, démontre que de telles pratiques ne peuvent être qu’inefficientes et ôtent toute crédibilité à la volonté politique de l’Etat d’éradiquer la pauvreté et de moraliser la gestion de la chose publique. Seule une instance réellement indépendante, aux attributions claires et ouverte sur les acteurs réellement impliqués dans la modernisation de la société et de l’État, peut marquer une nouvelle étape dans la constitution d’un cadre institutionnel efficace pour la lutte contre la corruption.
En matière de justice, il est à signaler que lorsque l’appareil judiciaire ne prend pas effectivement en charge le déclenchement de l’action publique et la sanction des coupables, la banalisation de la corruption prend de plus en plus forme.
De l’avis des membres de Transparency, tant que l’impunité est garantie par l’inefficacité de la règle de droit, aucune politique sérieuse de lutte contre la corruption ne peut être effective. Il s’avère ainsi indispensable de donner rapidement suite aux affaires portées sur la place publique, mettre en place des mécanismes de veille et d’instruction et rendre compte à l’opinion publique de l’application du droit en la matière par une justice qui en est le garant.
Un autre point a été abordé : il s’agit de l’égalité et du droit à l’information. A ce sujet, force est de constater que le potentiel technique du e-gouvernement est ambitieux. Toutefois, il est exigeant sur le plan du financement parce que la première phase nécessiterait un budget minimum de 1,5 milliard de DH. A cet effet, il est à noter la nécessité d’axer dans un premier temps les efforts sur les projets prioritaires et structurants.
Parce qu’il serait stratégiquement erroné de se contenter d’une approche technocratique et techniciste en matière de e-gouvernement. En plus de la prise en compte des besoins de la population, il est essentiel de considérer le niveau élevé de l’analphabétisme, la fracture numérique et le développement très limité des structures et des équipements informatiques du pays.
Étant une bataille de longue durée, la lutte contre la corruption se joue aussi sur le terrain des valeurs, de l’éthique et de l’éducation d’une manière générale. Il devient aussi primordial de promouvoir les valeurs d’intégrité et de transparence pour mobiliser les jeunes et les moins jeunes contre les risques de la corruption. Une politique éducative qui répond à tous ces besoins devrait inclure le développement des outils et des matériaux didactiques pour servir dans l’animation d’activités anticorruption.
Les mass média sont appelés à jouer un rôle essentiel dans la sensibilisation à la lutte contre la corruption. Ce qui peut se faire concrètement par l’organisation de débats sur la question, d’émissions spécialisées qui traitent des cas de corruption et présentent des informations et les résultats des investigations des agences de contrôle et d’audit.
En outre, la lutte contre la corruption a besoin de diagnostics et d’études actualisés. Les ressources publiques et privées doivent être mises à contribution pour pouvoir réaliser de manière régulière les enquêtes, les sondages et les études susceptibles de produire la connaissance et l’information indispensables pour bien orienter l’action en matière de lutte contre la corruption.
Une chose est sûre : le Maroc a encore du chemin à parcourir. Certes, il dispose de plusieurs institutions de contrôle et d’audit, mais leur contribution à la lutte contre la corruption demeure limitée et inorganisée. Leur renforcement passe indéniablement par la clarification de leurs attributions, la consolidation de leur autonomie et le relèvement de leurs capacités.


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