Les guichets automatiques bancaires ou GAB existent depuis les années soixante en Angleterre et aux Etats-Unis. Aujourd'hui, on les retrouve dans les zones les plus éloignées du Royaume et il font partie du quotidien des quelque 15 millions de personnes bancarisées et utilisant des cartes bancaires régulièrement. Mais comment fonctionne une opération bancaire sur GAB ? Les guichets automatiques bancaires sont tous connectés au réseau interbancaire via une connexion Internet faisant appel à des systèmes d'exploitations banales comme ceux utilisés par les particuliers à domicile. La connexion Internet peut être partagée ou spécifique, selon la fréquentation du GAB. La première méthode est généralement utilisée lorsque le guichet est peu fréquenté. Lorsqu'une carte bancaire est insérée dans le GAB, ce dernier va faire un «chiffrement» via un logiciel fourni par les sociétés spécialisées en monétique, plus exactement, celles spécialisées dans la partie «logiciels». Toute la sécurité du GAB dépend de la fiabilité de ces logiciels. Après chiffrement et identification du compte bancaire, le logiciel va se connecter directement dessus et attendre la validation des ordres en provenance du client (demande de relevé, retrait, dépôt, paiement de facture, etc.) pour ensuite effectuer automatiquement les opérations comptables qui correspondent à la demande du client, comme peut le faire un guichetier ou caissier à l'intérieur de la Banque: les dates de valeurs et le traitement comptable sont identiques, que ce soit une opération au guichet de la banque ou sur GAB. Le directeur d'agence d'une banque de la place explique que «le réseau GAB de notre banque est un réseau complexe, il se divise en deux parties : côté agence et côté central. Ceci car toute transaction auprès du GAB de l'agence doit aboutir au central afin d'être traitée par le serveur monétique et être sauvegardée dans la base de données de la Banque» L'alimentation du GAB «Nous mettons l'argent dans des cassettes et nous les remettons à l'intérieur comme pour rajouter de l'once à une imprimante», nous déclare un chargé de clientèle. Le mot «cassette» désigne les porte-billets qui permettent d'alimenter le GAB en cash. Certains GAB en contiennent deux : un pour les billets de 100 DH et un autre pour les billets de 200 DH. Il faut faire attention à ne pas les inverser car, lors d'un retrait, le GAB cherche intuitivement le porte-billet adéquat tel que programmé au préalable. Certaines banques comme la Société Générale, permettent également de retirer des billets de 20 DH ou de 50 DH et contiennent donc plus de deux «cassettes». «Un GAB est arrêté chaque jour à la clôture de la banque pour être alimenté à nouveau si besoin. Il peut contenir jusqu'à 600.000 DH, mais nous y mettons moins que cela. Dans notre agence par exemple, on est autorisé à l'alimenter de 300.000 DH. D'autres ont des autorisations de 150.000 DH. Cela dépend de l'ancienneté de l'agence, de la fréquence des mouvements et de la présence ou pas de jours fériés», conclut le chargé de clientèle de la banque.