L'Africa Investment Forum (AIF) tiendra sa deuxième édition du 11 au 13 novembre, au Convention Center de Johannesburg, avec l'ambition de consolider les flux des investissements en Afrique. Organisée par la Banque africaine de développement (AFDB), le forum se veut un marché de l'investissement innovant rassemblant des chefs d'Etat et de gouvernement, des promoteurs de projets, des fonds de pension, des fonds souverains et d'autres investisseurs institutionnels. Des décideurs, des sociétés de capital-investissement et de hauts responsables politiques y participent aussi. L'édition 2019 compte bâtir sur les succès réalisés lors de celle de 2018, organisée également à Johannesburg, le but étant de relever les défis du financement des infrastructures afin d'accélérer la transformation économique du continent. Il s'agit notamment de renforcer la volonté collective et la canaliser vers l'objectif commun de drainer davantage d'investissements dans le continent. Il est estimé que l'Afrique a besoin d'investissements d'une valeur de 400 à 600 milliards de dollars pour atteindre les objectifs de développement. Dans le seul secteur des infrastructures, le déficit annuel d'investissement est estimé entre 130 et 170 milliards de dollars. Cette situation impose, selon les analystes, des solutions urgentes aux problèmes qui entravent les flux des investissements dans le continent. Les défis du développement en Afrique nécessitent une réponse rapide, ambitieuse et déterminée, souligne l'AFDB, notant que sur les 20 pays dans le monde, qui ont le moins accès à l'électricité, 13 se trouvent en Afrique. De ce fait, des investissements annuels de l'ordre de 43 à 55 milliards de dollars sont nécessaires jusqu'en 2030-2040 pour répondre à la demande et offrir un accès universel à l'énergie, relève l'institution financière panafricaine. Erigé en une plateforme exclusivement transactionnelle, le forum sera l'occasion d'examiner les moyens d'accélérer les investissements, en augmentant le nombre de transactions et en réduisant les délais d'exécution des projets. Le Forum vise à surmonter certaines des contraintes qui freinent les investissements en Afrique et à aider les décideurs à mettre en place un cadre politique adéquat, tout en les aidant à mener à bien les réformes nécessaires pour libérer les investissements. Depuis sa première édition, l'AIF s'est confirmé comme le Davos Africain, réalisant de francs succès qui ont fait du Forum un des plus importants rendez-vous économiques sur l'agenda africain. La première édition a attiré 1.943 participants, représentant 87 pays, et a réuni 400 investisseurs de 52 pays. Plus de 60 deals couvrant les secteurs de l'énergie, du transport, de la logistique et de l'agriculture ont été discutés lors de cette édition avec une valeur globale de 46,9 milliards de dollars. A signaler que le Maroc sera représenté lors de l'AIF 2019 par une importante délégation représentant le gouvernement et les secteurs public et privé.