Koudama Zeroual, Directeur Marketing et Communication à Wafa Assurance. - Finances News Hebdo : A la veille de l'adoption du projet relatif à la finance islamique, est-ce que votre compagnie a procédé à l'examen en profondeur du marché domestique afin de bien cerner la demande et préparer une offre adéquate ? - Koudama Zeroual : La mutation du contexte mondial et régional s'est traduite par l'évolution de nouveaux besoins du consommateur en termes d'exigences relatives aux produits d'assurance. Au Maroc, le marché des assurances est l'un des plus matures en Afrique, dans le Monde arabe et dans la région Mena. Aujourd'hui, nous sommes à la veille de la refonte du projet de la loi bancaire qui prévoit de nouveaux distributeurs et de nouveaux produits et services pour répondre à de nouveaux besoins. Partant de ce constat, il est tout à fait normal que les opérateurs procèdent à un examen approfondi du marché domestique pour mieux cerner la demande. - F. N. H. : Les responsables envisagent, dans le cadre du Takaful, de commencer par les assurances des personnes, l'assurance vie... Cela est-il possible ? Parce que si l'on se réfère aux expériences internationales, il est plus souhaitable de commencer par les assurances dommages, automobile... - K. Z. : Si on se réfère à l'expérience internationale, le Takaful est une activité qui prend un certain temps avant de connaître un réel essor. Cela est notamment dû à la nécessité d'une période de pédagogie et d'apprentissage d'une activité financière différente de celle conventionnelle. A mon sens, la décision de l'Autorité de tutelle de commencer par le Takaful Family est cohérente avec le lancement des banques participatives. Elle permet par ailleurs d'explorer et d'ouvrir de nouveaux marchés en matière de prévoyance et d'épargne.