L'indice de perception de la corruption de Transparency International place le Maroc à la 88ème place sur 176 pays étudiés. Le Royaume occupe le 9ème rang au niveau des pays arabes, après la Tunisie. Décidemment, le Maroc est loin d'être sorti de l'auberge en matière de corruption. Selon le dernier classement de l'Indice de perception de la corruption (IPC) 2012 de Transparency International, le Maroc a enregistré une légère amélioration au niveau du score, par rapport à l'année précédente. En effet, notre pays a écopé d'une note de 37 (sur 100), soit une hausse de 3 point, alors que la moyenne mondiale est de 43 points. Au niveau du classement, le Maroc a été rétrogradé de huit positions, occupant le 88ème rang sur un total de 176 pays. Par rapport aux autres pays arabes, le Maroc occupe la neuvième place derrière le Qatar et les Emirats Arabes Unis (premiers), Bahreïn, la Jordanie, Oman, l'Arabie saoudite, le Kuwait et la Tunisie. Seule consolation, le Royaume est quand même mieux placé que nos voisins : l'Algérie (105ème), la Mauritanie (123ème), la Libye (160ème) et l'Egypte (118ème). Selon Transparency Inter- national, la note d'un pays est une indication bien plus importante de la perception du degré de corruption de ce pays. Le rang, quant à lui, peut changer simplement en raison de l'entrée ou de la sortie d'autres pays de l'indice. Selon l'ONG, «deux tiers des 176 pays évalués dans l'indice 2012 obtiennent un score inférieur à 50, sur une échelle allant de 0 (perçu comme fortement corrompu) à 100 (perçu comme très peu corrompu)». Dans ce classement, le Danemark, la Finlande et la Nouvelle-Zélande occupent conjointement la première place avec un score de 90. Ces pays ont en commun d'avoir un accès sécurisé aux systèmes d'information et des règles régissant le comportement de leurs dirigeants. En dernière place, on trouve l'Afghanistan, la Corée du Nord et la Somalie. Un classement à relativiser L'Indice de perception de la corruption évalue la perception du niveau de corruption affectant les administrations publiques et la classe politique. L'IPC 2012 classe et note les pays et territoires dans le monde selon le niveau de corruption perçue dans leur secteur public. Il s'agit d'un indice global mobilisant des questions liées à la corruption provenant d'un certain nombre de sources de données, qui retranscrivent le point de vue des milieux d'affaires et de certains experts sur la corruption. L'IPC contribue chaque année de façon importante à sensibiliser l'opinion au problème de la corruption. Il constitue un outil de plaidoyer très efficace qui permet d'inciter les gouvernements à agir pour lutter contre la corruption. Selon une note de Transparency International, «l'adoption de cette méthodologie mise à jour signifie également que la note d'un pays sur l'indice de perception de la corruption rendra mieux compte des changements dans la perception de la corruption du secteur public de ce pays au fil du temps. En revanche, en raison de cette mise à jour, il n'est pas possible de comparer les résultats 2012 avec les résultats 2011».