Les quatre dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées sur la planète, a indiqué jeudi, le Secrétaire général de l'Organisation météorologique mondiale (OMM), Petteri Taalas, qui présentait au siège des Nations-Unies à New York le dernier rapport de cette organisation onusienne sur l'état du climat dans le monde. Les conclusions de ce rapport annuel sont, en effet, sans appel sur le réchauffement planétaire et son corollaire du changement climatique. Les niveaux de dioxyde de carbone dans la planète sont ainsi à leur niveau leur plus élevé en trois millions d'années, a déploré, le patron de l'OMM, qui a aussi fait état d'une hausse des émissions de CO2, "une mauvaise nouvelle pour la mise en œuvre de l'accord de Paris sur le climat". M. Taalas, qui présentait les conclusions du rapport de l'OMM aux côtés du Secrétaire général de l'ONU, et de la présidente de l'Assemblée générale, a également relevé que jusqu'à 600 millions de personnes en Afrique sont confrontées à des situations d'insécurité alimentaire et de famine liées au changement climatique. De plus, quelque 4,5 milliards de personnes à travers le monde sont aussi exposées à des événements climatiques extrêmes, comme en témoigne le dernier cyclone dévastateur qui a frappé récemment le Mozambique.
"Statistiquement, nous nous attendons à voir ce type de phénomène météorologique se reproduire fréquemment dans l'avenir", a-t-il averti. Il ressort également du rapport de l'OMM que les manifestations physiques du changement climatique se multiplient et son impact socio économique s'accroît. Le rapport, qui en est à sa 25e édition, met aussi en exergue la hausse record du niveau de la mer et les températures exceptionnellement élevées observées ces quatre dernières années à la surface des terres et des océans. Cette tendance au réchauffement ne s'est pas démentie depuis le début de ce siècle et devrait se poursuivre. Le rapport de l'OMM sur le climat bénéficie de la contribution des Services météorologiques et hydrologiques nationaux, d'un large éventail d'experts et de scientifiques ainsi que des organismes compétents des Nations-Unies. "Les données divulguées dans le présent rapport sont très inquiétantes. Les quatre dernières années sont les plus chaudes jamais répertoriées, et la température moyenne à la surface du globe en 2018 était supérieure d'environ 1 °C aux valeurs préindustrielles", s'est alarmé, de son côté, le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, qui a convoqué un Sommet mondial sur le climat en septembre prochain à New York.