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Allumettes
Publié dans Finances news le 24 - 03 - 2005

L’un des inconvénients de l’ouverture du Maroc sur l’économie mondiale est qu’elle donne accès à certains importateurs de marchandises pour pratiquer le dumping et la sous-facturation. Cette pratique risque de mettre à genoux tout un secteur. Il s’agit de celui des allumettes.
Le nombre de briquets qui circule au Maroc dépasse le nombre des habitants du Royaume. En 2001, 50 millions de briquets ont fait leur entrée au Maroc. L’industrie des allumettes au Maroc, qui a quarante ans d’existence, souffre de cette nouvelle vague d’importations. Ce problème vient s’ajouter aux problèmes structurels dont souffre l’entreprise marocaine, particulièrement la PME. Aujourd’hui, les commerçants ambulants vendent des briquets comme des chewing-gums.
Ces briquets, provenant essentiellement de Chine, ne coûtent que 1 à 1,50 DH la pièce. L’arrivée massive et incontrôlée de ces objets inonde le marché local et aggrave la situation économique des fabricants d’allumettes locaux.
Trois usines sont déjà en arrêt de production. La fameuse société Comaral, qui fabrique la marque «Papillon» des allumettes, a vu ces dernières années son chiffre d’affaires chuter de près de 20%.
Certes, l’évolution des économies et le développement des technologies supposent que les allumettiers s’adaptent à cette évolution. Mais, la sous-facturation et le dumping peuvent détruire n’importe quelle autre activité économique. Dans ce sens, il faut admettre que les allumettiers marocains ne craignent pas l’ouverture du marché, notamment si elle se fait dans le respect des lois en vigueur.
Pour revenir au dumping qui est une pratique qui consiste à adopter des prix égaux ou inférieurs au prix de fabrication, il est à rappeler que l’OMC y a consacré tout un chapitre. La loi antidumping au Maroc, inspirée du droit international, n’est pas applicable. Pour appliquer cette loi, il est demandé à la partie lésée d’avoir la preuve qu’il y a eu dumping.
Que faire face à un tel fléau ?
Conscients de la gravité du phénomène de la sous-facturation et du dumping qui nuisent à toute l’activité économique du Royaume et non seulement aux allumettiers, le ministère du Commerce, de l’Industrie et de la Mise à niveau de l’économie, en collaboration avec les services de la Douane, a mené une vaste campagne visant à contrôler les produits et articles importés, et ce durant le dernier trimestre 2004. Concernant les briquets, la campagne a pu identifier une trentaine de cas non conformes aux normes de qualité et de sécurité. Il est à rappeler que le ministère de tutelle avait mis en place des normes marocaines (NM ISO 9994 et 03 2 140) relatives aux spécifications de sécurité des briquets et allumettes. La majorité des briquets qui circule au Maroc ne répond pas à ces normes.
Le cas de l’industrie des allumettes au Maroc mérite un traitement plus rigoureux qu’une simple campagne limitée dans le temps. Le prix de la boîte d’allumettes est resté le même depuis plusieurs années (0,50 et 0,60 DH), ce qui complique davantage la situation des allumettiers marocains.
Certains d’entre eux misent sur le monde rural où la vente des briquets est très limitée. D’autres se sont lancés dans des activités parallèles.
C’est le cas de Comaral qui produit 100 millions de boîtes d’allumettes par an. Cette société, basée à Casablanca, s’est lancée, il y a quelque temps, dans la fabrication de bougies destinées au marché local comme à l’extérieur.
Les allumettiers marocains sont appelés aujourd’hui plus que jamais à revoir leur stratégie de développement. Ils doivent également diversifier leurs cibles.
L’Etat, de son côté, doit renforcer son contrôle et appliquer les lois réglementant le secteur. Certes, la disparition des prix de référence, des licences d’importation ainsi que l’autorisation, était dictée par les accords de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Mais ceci ne veut pas dire que les abus ne doivent pas être sanctionnés.
Actuellement, les allumettiers marocains sont en train de subir les conséquences d’une ouverture à la hâte de l’économie nationale, en attendant que les pouvoirs publics prennent des mesures efficaces pour remédier à la situation.


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