- La commission consultative chargée des évaluateurs sera composée de BAM, l'AMMC, l'ACAPS et du MEF. - Les opérateurs dans les starting-blocks pour faire leurs demandes d'agrément.
Le marché est dans l'attente, depuis plusieurs mois, de la publication par l'Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) des circulaires relatives aux organismes de placement collectif immobilier (OPCI), qui permettront finalement à cette nouvelle industrie de voir le jour. Le régulateur semble accélérer la cadence pour faire aboutir ce projet. En effet, les circulaires devraient être fin prêtes d'ici la fin du premier trimestre. «Pas plus tard qu'hier, nous avons tenu une réunion avec l'AMMC. Et ils ont une forte volonté de faire aboutir le projet incessamment», nous informe Noreddine Tahiri, Directeur général d'Ajarinvest. Et de poursuivre : «C'est un véhicule d'investissement très réglementé, et qui a nécessité beaucoup de temps et d'expertise, ce qui justifie un peu ce retard». Dès lors, les opérateurs pourront faire leurs demandes d'agrément.
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Le directeur d'Ajarinvest ne cache pas son souhait d'arriver en premier sur ce marché. «Nous souhaitons être parmi les premiers à obtenir l'agrément», fait-il savoir. Rappelons qu'Ajarinvest est une filiale commune de CIH Bank et de la CDG, spécialisée dans la gestion des OPCI. Le démarrage effectif de ce véhicule d'investissement dépend également d'un certain nombre d'arrêtés et de projets de décret, qui concernent notamment la composition de la commission consultative chargée des évaluateurs. Selon nos informations, cette commission chargée de contrôler les évaluateurs indépendants des biens des OPCI sera composée de Bank Al-Maghrib, l'AMMC, l'ACAPS et du ministère des Finances. Ces évaluateurs (agissant séparément et liés à la société de gestion pour quatre ans, renouvelables une fois) doivent, au moins une fois par semestre, procéder à l'expertise pour donner une valeur marché aux immeubles et droits réels immobiliers détenus par un OPCI. Signalons aussi que le champ d'action de ces OPCI est élargi à l'immobilier résidentiel, puisque la loi ne l'interdit pas, selon Tahiri. «La loi n'interdit pas l'immobilier résidentiel. Personnellement, je ne le conseille pas, car le risque est élevé. Nous avons rencontré des experts français qui nous ont dit de rester à l'écart du résidentiel», explique-t-il. ■