■ 2,5 millions d'affiliés ont été enregistrés pour l'année 2011. ■ Mise en place du site damancom.ma et allo daman pour faciliter les relations entre la CNSS et ses affiliés. ■ 95% des entreprises payent leurs cotisations de manière spontanée. Conscient du rôle économique de la protection sociale au Maroc et de sa participation au développement du pays, la Chambre française de commerce et d'industrie du Maroc (CFCIM) a organisé récemment une rencontre autour du thème : «Les relations CNSS-Entreprises, au service de la protection sociale au Maroc». Cette rencontre a été l'occasion de dresser le bilan 2011 de la CNSS, et les chiffres sont pour le moins surprenants. En effet, le nombre de salariés déclarés du privé s'élève à 2,5 millions à fin 2011. Pour les plus sceptiques ce nombre reste assez faible, mais il faut toutefois souligner qu'il représente un taux de couverture sociale de 68%, contre 43% en 2005. À cet effet, Saïd Ahmidouch, Directeur général de la CNSS, précise qu' «en six ans, nous avons réussi à augmenter le nombre de salariés déclarés d'un million de personnes». Le Directeur de la Caisse a également précisé que «le montant des cotisations annuelles de la CNSS a atteint 90 milliards de DH». À titre d'information, les cotisations du secteur public dépassent les 100 milliards de dirhams. Cette rencontre a permis, d'autre part, de dévoiler le nouveau système d'information de la CNSS. En effet, un service à distance a été mis en place afin de faciliter les échanges entre l'administration et ses clients. À travers un site Internet dédié et un centre d'appels, les clients n'ont plus aucun prétexte pour faillir à leur devoir. Sur un autre volet, le Directeur de la CNSS a présenté les nouvelles règles pour les missions de contrôle social. En effet, une séparation a été opérée entre l'activité de service et celle de contrôle. Et au grand bonheur des managers de la CNSS, 95% des créances sont payés par les entreprises de manière spontanée. Ce qui sous-entend que les chefs d'entreprise sont conscients de l'enjeu d'une telle action. Mais tout ceci n'aurait évidemment pu être possible si un certain laxisme au niveau des sanctions n'avait été observé par la CNSS. Ahmidouch a rappelé à cet effet que «le but premier de la CNSS n'est pas de sanctionner, mais bien de pousser les entreprises à s'affilier et à payer leur dû». Pour conclure, le DG de la CNSS a estimé de son devoir de rappeler à l'assemblée l'importance des conventions internationales en matière de sécurité sociale, notamment la Convention maroco-française, qui est l'une des premières conventions. ■