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Accord agricole : «C'est au Maroc de décider jusqu'où il veut aller, dans quel secteur et à quel rythme»
Publié dans Finances news le 16 - 02 - 2012

■ Deux réalités politiques différentes régissent le vote pour l'accord de pêche et l'accord agricole.
■ Ce dernier est jugé plus global et plus équilibré et la Commission européenne, qui a mené les négociations, a recommandé à la plénière qui se réunit ce 16 février de voter en faveur de l'accord agricole.
■ En cas de vote négatif, les relations entre le Maroc et l'UE pourraient passer par une période de difficultés.
■ La gestion des flux migratoires est une question essentielle pour l'UE qui espère conclure un accord de partenariat dans ce sens en 2012.
■ La Commission européenne a proposé une augmentation de 50 % du budget alloué au voisinage pour la période
de 2014-2020, ce qui est tout à fait remarquable, compte tenu de la crise économique et financière que traverse l'UE.
■ Eneko Landaburu, l'ambassadeur de l'Union européenne au Maroc, est optimiste quant à l'avenir des relations
Maroc-UE.
✔ Finances News Hebdo : En tant qu'ambassadeur de l'UE au Maroc, vous avez bataillé en faveur de l'accord de pêche qui lie le Maroc à l'Union européenne. A ce sujet, quelle a été votre réaction suite au vote négatif du Parlement européen concernant cet accord ?
✔ Eneko Landaburu : Il faut considérer que ce vote du Parlement européen était une mauvaise nouvelle pour les relations entre l'Union européenne et le Maroc, que cet accord de pêche qui avait été négocié et approuvé par l'ensemble des Etats membres et le Royaume du Maroc était, je le rappelle, un protocole qui prolongeait d'un an un accord déjà existant. Et donc, cet accord, bien qu'il n'ait pas été ratifié par le Parlement européen, était encore en cours puisque à la signature il pouvait être mis en œuvre dans l'attente de la ratification. D'ailleurs, il avait fonctionné quelques mois et au mois de décembre 2011 il y a eu cette décision du Parlement européen. J'espère que tout cela ne va pas compromettre à terme la coopération qu'on pourra avoir avec notre partenaire.. Dès le lendemain du vote négatif du Parlement sur l'accord de pêche, la Commission européenne s'est activée et a travaillé pour proposer un mandat de négociation aux Etats membres. Et maintenant nous avons un mandat qui a été accepté récemment et c'est sur cette base là que nous allons prendre contact avec les autorités marocaines pour essayer d'envisager un accord, qui ne soit pas uniquement une prolongation d'un an de l'ancien accord, mais un nouveau protocole qui couvre plusieurs années et qui permette, je l'espère, aux bateaux européens de venir pêcher dans les eaux marocaines avec une rétribution financière légitime pour le Maroc dans le respect des équilibres écologiques qui sont indispensables et qui permettent au Marocains de bénéficier des avantages de cette pêche européenne.
J'entend ici ou là qu'il y a en Europe des oppositions politiques dues à la question du Sahara. Nous avons, de la part de l'exécutif européen, une analyse très claire : Quel que soit le futur de la souveraineté de ces territoires du Sud, le Maroc est reconnu comme ayant une capacité d'administrer ces territoires et peut donc passer des accords, ce qui est tout à fait légitime et légal ; donc, on peut avoir un accord de pêche qui concerne les eaux territoriales de ces territoires. Mais évidemment, il faut veiller à ce que le produit de cette pêche ait une répercussion positive sur les populations concernées. C'est là-dessus que devra s'atteler le nouvel accord en démontrant que ce qui sera pêché dans ces eaux profitera aux populations de ces territoires et aura des répercussions positives sur l'emploi et le développement économique de la région.
L'autre élément qui est contesté est l'élément écologique. Il est clair qu'il y a des espèces en danger qu'il faut protéger mais je rappelle que dans l'accord existant, il y avait interdiction de pêcher toute une série de poissons qui étaient en danger de disparition.
Dans ce nouveau mandat de négociation nous allons accentuer cet aspect écologique pour que cet accord n'ait pas de conséquences négatives sur le site.
Ensuite se pose la question de la rémunération, un point qu'il faudra discuter. En effet, beaucoup d'Européens disent que cet accord de pêche coûtait cher au contribuable européen par rapport à ce qu'il permettait de capturer comme poissons.
✔ F. N. H. : En évoquant la question de la rémunération, il faudrait signaler que certains pays tiraient effectivement davantage de profit de cet accord par rapport à d'autres, notamment l'Espagne qui a réagi vivement mais également le Maroc ; on est même allé jusqu'à évoquer la possibilité de négocier directement des accords bilatéraux…
✔ E. L. : Non, il y a un accord de pêche qui est négocié par les autorités européennes pour l'ensemble des Etats membres et il n'y a pas de possibilités, tant qu'il existe un accord de pêche cadre, d'avoir des accords bilatéraux entre un pays de l'UE et le Maroc. C'est l'ensemble de l'Union qui négocie avec le Maroc.
Evidemment, il y a eu quelques réactions de pays dont les pêcheurs ont été plus ou moins touchés. Dans mes déclarations précédentes, j'ai expliqué que ce vote négatif des eurodéputés avait eu comme première victime, non pas le Maroc, mais les pêcheurs espagnols. Ils sont en effet nombreux à bénéficier de cet accord qui permettait à la région littorale d'Andalousie d'avoir une activité économique et d'apporter aux familles un revenu indispensable.
Ce qui est paradoxal c'est que le volume de la pêche de ces bateaux, qui sont nombreux certes, mais faisant de la pêche artisanale, représente un taux assez minime de l'ensemble de la pêche récoltée. En effet, il y a d'autres pays européens, notamment les pays scandinaves, qui ont un nombre réduit de bateaux concernés mais qui font de la pêche industrielle. Mais la réaction la plus sensible fut celle des Espagnols parce qu'ils avaient le plus de gens impliqués par l'arrêt de cet accord. Je peux le comprendre.
Et l'une des raisons pour lesquelles le vote n'a pas été une bonne nouvelle c'est qu'il touchait non seulement aux intérêts marocains mais également aux intérêts européens.
✔ F. N. H. : L'accord agricole aussi sera à l'ordre du jour de la séance plénière du Parlement européen ce mercredi 15 février (Interview réalisée le vendredi 10 février). Pensez-vous qu'il connaîtra le même sort que celui de l'accord de pêche et récoltera un vote négatif ?
✔ E. L. : Avec le Traité d'association et le Statut avancé, nous avions des objectifs d'amélioration du libre-échange entre le Maroc et l'Union européenne. Cela est passé par un accord industriel qui a donné tous ses fruits notamment avec la libéralisation des échanges et la réduction des tarifs douaniers. L'Accord agricole est un autre pilier fondamental pour aller vers cette intégration et ce rapprochement des économies. Puis, nous sommes en train de négocier un autre accord qui est celui des services.
Aujourd'hui, nous avons négocié un accord agricole qui est beaucoup plus important dans ses effets économiques que l'Accord de pêche. Cet accord a un impact et sur le plan économique et politique, et sur le plan de nos relations commerciales. Cet accord, dans sa mouture actuelle, a été considéré comme un accord équilibré et gagnant-gagnant.
Que se passe-t-il ? Avec le nouveau traité de Lisbonne, qui lie tous les Etats membres de l'Union européenne, il est prévu la ratification par le Parlement européen de ces accords internationaux par un vote en plénière. Il faut savoir que cet accord est passé, comme dans tous les Parlements, par une commission interne qui a recommandé à la plénière d'accorder un vote favorable à cet accord agricole. Et ce, malgré le fait que le rapporteur de cette commission était M. José Bové qui défend la non ratification de cet accord.
Personnellement, je suis relativement optimiste ! Il est évident que s'il n'y a pas ratification de cet accord agricole, nous allons connaître des difficultés dans les relations entre l'Union européenne et le Maroc.
✔ F. N. H. : On parle souvent des eurosceptiques en Europe ; au Maroc, il y a également des voix qui s'élèvent pour souligner le déséquilibre flagrant entre les concessions faites par la partie marocaine face à un Parlement européen qui s'opposerait aux accords pouvant profiter au Maroc. Quelle est votre analyse de ce parti pris ?
✔ E. L. : Vous savez, la politique c'est l'art du possible. Tous ceux qui essayent de vendre des rêves en politique finissent mal parce qu'ils créent des frustrations. Si l'on veut être sérieux et responsable vis-à-vis du citoyen, il faut lui proposer des choses possibles et réalisables : c'est ça la politique. Le Maroc a besoin, pour se développer économiquement, d'avoir des relations économiques, commerciales et d'investissement avec ses voisins. L'Union européenne, du fait de l'histoire et des réalités d'échanges, est un partenaire prioritaire pour le Maroc.
Et pour l'Union européenne, le Maroc est un partenaire important sur le plan économique, et politique également. À partir de là, nous considérons des deux côtés qu'il y a intérêt de développer notre coopération, notamment sur le plan commercial et économique parce que cela est bénéfique aux deux parties.
Si on analyse les effets de l'Accord d'association depuis son entrée en vigueur en 2000, le résultat est incontestablement positif ! Parce que cette ouverture des marchés a permis une plus grande croissance du Maroc et a été bénéfique à l'économie du pays de façon générale… Aujourd'hui, aucun spécialiste ne vous dira que le bilan de ces dix années d'ouverture du marché marocain a été négatif. Au contraire, c'était un élément de modernisation économique de ce pays, de possibilités de croissance et cela a contribué, grâce aux investissements qu'il a attirés, à l'amélioration de la situation globale du Maroc. Le pays, après des années de croissance de 5%, n'est plus au même niveau qu'il était il y a dix ans.
L'accroissement du commerce international a démontré que globalement, il y avait un avantage pour toutes les parties prenantes à cet accord d'association.
Il est évident aujourd'hui que des dizaines de millions de personnes sont sorties de la pauvreté absolue dans les pays émergents comme en Chine, en Inde ou au Brésil, grâce en grande partie à cette ouverture sur le commerce international, qui a été un facteur, pas le seul, mais déterminant dans la croissance économique de ces pays.
Pour revenir au cas de la relation entre le Maroc et l'UE, on peut passer en revue secteur par secteur cette coopération, puisqu'il se peut que des secteurs n'ont pas tiré pleinement profit de cette ouverture.
Il est vrai que le Maroc souffre d'un problème sérieux de déficit de la balance commerciale qui s'accentue et là, il faut réfléchir à ce qui pourrait être fait. Puis, tout se joue au niveau des négociations où chaque partie expose ce qu'elle attend des accords. Je pense que c'est au Maroc de décider jusqu'où il veut aller, avec quelle rapidité et dans quel domaine.
✔ F. N. H. : Au-delà des rapports économiques et commerciaux qui, effectivement, ont été intenses, il y a une question qui reste en suspens, celle de la gestion des flux migratoires. D'ailleurs, l'accord de réadmission est toujours bloqué. Au lendemain d'un printemps arabe et d'une nouvelle approche de la politique de voisinage, est-ce que de nouvelles voies de dialogue peuvent être identifiées pour négocier cette problématique ?
✔ E. L. : C'est une question qui a été relancée par l'Union européenne du fait des événements du printemps arabe depuis un an. Nous avons considéré que les mouvements populaires exprimaient des valeurs et des principes qui nous sont proches et familiers ; que par le passé nous étions peut-être complaisants avec un certain nombre de dictatures et que nous devions accompagner et aider tous les mouvements dans ces pays qui aspiraient à plus de dignité, plus de liberté et plus de démocratie. Sur cette base-là, constatée par les chefs d'Etat et de gouvernement lors de la réunion au Sommet européen au mois de mars 2011, nous avons développé une stratégie qui vise notamment à aider davantage, dans le futur, l'évolution démocratique, l'éclosion d'une société civile qui alimente plus la vie démocratique mais aussi, nous avons décidé de relancer un dialogue sur la mobilité des citoyens. Vous savez que jusqu'à maintenant, nous avions une position qui voulait que le Maroc doive accepter de signer un accord de réadmission et qu'après nous allions voir ce qui pourrait être fait pour améliorer la mobilité.
Nous avons fait un pas, dans une direction tout à fait positive à mes yeux, en ne campant plus sur cette position et en proposant un partenariat de mobilité qui intègre la gestion de l'immigration, la question de la réadmissionet qui inclut toute une série de mesures qui faciliteront le déplacement des Marocains en Europe. Il s'agit de facilitation de visas pour certaines catégories professionnelles.
Une fois cette nouvelle stratégie mise en place, les premiers contacts ont été établis avec les autorités marocaines avant les élections législatives.
Nous reprenons le dialogue avec le nouveau gouvernement avec pour objectif de conclure cette année cet accord de partenariat. Il nous permettra d'avoir une meilleure coopération avec le Maroc pour combattre l'immigration illégale que nous ne pouvons plus accueillir en Europe. À côté de cela, il faut que l'on facilite au maximum les mesures d'immigration légale pour voir quels sont les créneaux où il peut y avoir besoin, donc acceptabilité d'une certaine immigration.
Ensuite, vient la question de la réadmission qui est essentielle. Il faudra étudier dans quelles conditions et sous quelles modalités sera mis en place l'accord de réadmission; et quelle serait l'aide financière européenne pour cette mise en place. Tout cela se fera dans une négociation globale à venir. J'espère que désormais on avancera sur cette question sans perdre de temps et que dans les prochains mois, on aboutira à un accord négocié et équilibré.
✔ F. N. H. : Le 21 février au Parlement européen, il sera également question de discuter des mécanismes d'austérité. Cela peut-il avoir un quelconque impact sur le budget alloué à la politique de voisinage ? Et quelles sont dans ce sens les perspectives pour le budget de la prochaine période, l'actuel arrivant à terme en 2013 ?
✔ E. L. : Jusqu'à la fin de 2013, donc dans deux ans, les sommes qui vont être mobilisées pour la coopération financière avec le Maroc sont décidées. Nous sommes d'ailleurs en train de discuter de quelques augmentations. Ce sont des sommes importantes de l'ordre de 200 millions d'euros par an et qui montrent une augmentation par rapport au passé dans un contexte budgétaire extrêmement difficile.
Nous allons maintenant commencer une négociation interne pour savoir quelles seront les disponibilités budgétaires pour la période 2014-2020.
Il est très difficile de prédire le résultat final de cette négociation, mais ce que je peux vous dire c'est que la Commission européenne a proposé aux Etats membres un paquet financier pour couvrir cette période de 7 ans qui, pour la partie de politique extérieure, prévoit une proposition d'augmentation de 50% des fonds qui vont être dédiés à la politique de voisinage. C'est-à-dire que si nous allons renoncer à être présents de façon plus importante ou égale dans certaines parties du monde, comme l'Asie ou l'Amérique du Sud où l'on va réduire notre présence, il est proposé d'augmenter cette coopération dans certains pays, notamment le voisinage de l'Est et le voisinage du Sud.
Personne ne peut dire aujourd'hui quelle sera la décision à la fin de la négociation. Sachant que beaucoup d'Etats considèrent que le budget européen est trop élevé et qu'il faut le réduire.
Je voudrais préciser tout de même qu'un budget n'est pas seulement un document économique ou financier, c'est un document politique. Il est le reflet de certaines ambitions politiques.
Il est vrai que le contexte n'est pas bon pour augmenter le budget européen, mais par rapport à la politique de voisinage, j'espère bien qu'on arrivera à une augmentation importante.Vous savez que nous sommes les premiers bailleurs de fonds en terme de coopération et nous donnons des subventions sans obligation de retour. Et là aussi je reste optimiste en attendant que les négociations se déroulent pour être fixé ! ■
Dossier réalisé par S. Es-Siari, C. Jaidani et I. Bouhrara
«Ils veulent du poisson, mais ils ne veulent pas de la tomate»
Il est presque sûr que certains députés espagnols vont voter contre l'Accord agricole. Parce qu'ils auront dans un mois des élections régionales en Andalousie, là même où il y a concurrence des tomates et légumes marocains. Donc, c'est cette région qui va le plus souffrir de cet accord parce qu'ilsrisquent de perdre des parts de marché en étant en concurrence avec les agriculteurs marocains.
Le Maroc participera désormais aux programmes de l'UE
Le Commissaire à l'élargissement et à la politique européenne de voisinage Štefan Füle s'est félicité du vote positif du Parlement européen sur le protocole qui fournit la base juridique de la participation du Maroc aux programmes de l'Union européenne. Ce sera l'occasion pour le Maroc de se familiariser avec les politiques de l'UE et lui permettra de soutenir ses efforts vers la transposition de l'acquis communautaire. Le Protocole permettra la pleine participation du Maroc dans sept programmes de l'Union européenne dans les domaines des douanes, de l'énergie, l'esprit d'entreprise, la politique des TIC, la politique des consommateurs, la gestion du trafic aérien, la recherche et la santé. Il permettra également d'apporter un support à la participation dans d'autres programmes qui prévoient une coopération avec les partenaires de la Politique Européenne de Voisinage.


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