■ Le programme national de suppression des passages à niveau lancé par l'ONCF en 2005 a été réalisé à hauteur de 46%. ■ En attendant l'achèvement du programme, l'ONCF devrait garder et sécuriser les passages à niveau à haut risque. Après chaque accident ferroviaire, la question des passages à niveau non gardés refait surface. En effet, le dernier accident survenu dans la région de Sidi Kacem suite au déraillage à Belkssiri du train ayant percuté un camion dans un passage non gardé, rappelle les risques auxquels sont confrontés quotidiennement les habitants des agglomérations qui sont obligés d'emprunter ces passages. À cet effet, et dans le cadre du renforcement de la sécurité aux passages à niveau, l'Office national des chemins de fer (ONCF) avait déployé un programme en vue de leur suppression. Doté d'une enveloppe budgétaire de 1,5 Md de DH, ce programme vise a supprimer 256 passages entre 2005 et 2025, réduire de 50% le nombre à travers le réseau national et les supprimer en totalité sur les lignes Settat, Fès, Nouasseur ainsi qu'El Jorf. Pour la réalisation de ce programme, l'ONCF a signé des partenariats avec les Wilayas, les Conseils provinciaux ainsi que les communes des régions concernées. Le programme national de suppression de ces passages à niveau et de leur remplacement par des ouvrages de substitution, vise au renforcement de la sécurité des riverains et des usagers tout en améliorant la fluidité des déplacements urbains et périurbains. Dans ce cadre, l'ONCF a récemment inauguré un pont- route construit en remplacement du passage à niveau 1052 (Nkhakhssa) à Kénitra. Cet ouvrage, dont les travaux de construction ont duré 13 mois, a nécessité un investissement de 13 MDH, financé dans le cadre d'un partenariat entre l'ONCF et la Région Gharb Chrarda Béni Hssen, de la Commune Urbaine de Kénitra. D'après l'ONCF, depuis 2005, 118 passages ont été supprimés et remplacés par des passerelles pour piétons, ponts-rail ou ponts-route, ce qui représente près de 46% du programme global et une moyenne de 16 passages à niveau par an. Si le nombre d'accidents a baissé, passant de 25 accidents en 2005 à 10 en 2011, les conséquences restent graves aussi bien en termes de pertes en vies humaines, qu'en dégâts matériels et financiers pour l'Office. La responsabilité est donc partagée entre l'ONCF qui doit, en attendant l'achèvement du programme, mettre en place des dispositifs pour sécuriser et garder les passages à niveau les plus fréquentés et à haut risque, et les passagers qui, à leur tour, doivent être d'une extrême vigilance et respecter les mises en garde aux passages à niveau. ■