■ La CGEM veut s'attaquer à trois dossiers prioritaires : la révision du Code du travail, l'adoption d'un texte d'application du droit de grève et la promotion des conventions collectives. ■ La construction d'un modèle social adéquat nécessite la concertation de tous les acteurs. La question de l'emploi est une priorité nationale. Elle fait partie des sujets à traiter en urgence pour le nouveau gouvernement. Pour sa part, le patronat veut contribuer à sa façon et en collaboration avec les autres partenaires pour donner une nouvelle impulsion au marché du travail et lutter contre le chômage. La CGEM a ouvert le débat pour discuter de la situation sociale au Maroc, surtout avec un environnement dominé par le printemps arabe où la grogne de la rue fait rage. L'idée d'un sommet social est venue conforter «l'arrivée d'une ère nouvelle avec une Constitution qui donne de nouvelles prérogatives aux différents acteurs pour mettre en place un modèle de société adapté à notre environnement», a expliqué Jamal Belahrach. «Il est donc question de créer les bases de construction de ce modèle social dont nous avons besoin. Il n'y a pas de développement économique sans un développement social», a ajouté le président de la commission emploi à la CGEM. A cet égard, la CGEM veut s'attaquer à trois dossiers prioritaires : la révision du Code du travail, l'adoption d'un texte d'application du droit de grève et la promotion des conventions collectives. La tenue d'un sommet social permet de discuter et de faire bouger les choses. L'objectif est de mettre à plat tous les sujets non traités à ce jour et ceux qui posent problème et, surtout, de fixer les priorités. Il permet aussi d'instaurer un agenda avec des responsabilités clairement identifiées. Plusieurs sujets seront traités comme les conditions d'investissement et d'entrepreneuriat, le développement durable, les conditions de travail, le respect des droits des salariés, leur protection sociale ou leur formation. «Ce rendez-vous doit être bien préparé pour permettre aux acteurs concernés de tout mettre à plat, sans tabous, afin de commencer à prendre les décisions qui s'imposent», a souligné Belahrach. Pour rappel, la feuille de route du patronat en matière d'emploi a pour objectif de trouver la formule la plus pertinente qui préserve l'intérêt de salariés et assure la compétitivité des entreprises. «La méthode de dialogue social actuel a montré ses limites. Il faut chercher un dialogue direct et régulier entre les acteurs sociaux», a affirmé. Belahrach qui table aussi sur l'aboutissement des propositions de la CGEM à ce sujet. Le responsable patronal a mis en exergue «la médiation sociale pour améliorer les rapports au travail et réduire les conflits. Cet outil a fait l'objet d'une convention signée cette semaine entre la CGEM et l'UMT. Cette approche devra être généralisée aux autres syndicats. ■