* 17ème économie dans le monde, la Turquie enregistre un taux de croissance annuel de 8 %. * Lindustrie automobile constitue 14 % de ses exportations. * À linstar du Maroc, elle souffre dune mauvaise répartition des richesses. Depuis quelle a amorcé une politique basée sur lexportation dans les années 80, la Turquie peut se targuer davoir lune des politiques déchange les plus libérales dans le monde. Pays ami ou pays concurrent, la Turquie partage néanmoins quelques points en commun avec le Maroc, notamment une proximité avec lUE quelle veut traduire par une adhésion, alors que le Maroc se contente dun statut spécial dassociation. Lors dune rencontre organisée par le Rotary Club Casa-Nord, M. Haluk Ilicak, Ambassadeur de Turquie au Maroc, a mis en relief les indicateurs économiques de son pays. Ainsi, lon apprend que la Turquie est la 17ème plus grande économie au monde, avec un PNB en parité de pouvoir dachat de 795 milliards de dollars. Le PIB par habitant en Turquie était de 2.600 dollars en 2002, de 5.486 dollars en 2006 et il est prévu quil atteigne 10.000 dollars en 2013. Cela dit, pratiquement comme pour le Maroc, il existe une grande irrégularité dans le partage des richesses. Cette moyenne est à prendre donc avec des pincettes. La Turquie est un pays qui enregistre un fort taux de croissance avec une moyenne de 8 % pour les 4 dernières années, contre 2,6 % aux pays de lOCDE et 1,7 % pour lUnion européenne. Le volume du commerce extérieur de la Turquie a atteint 225 milliards de dollars en 2006, contre seulement 190 milliards de dollars en 2005. Cela dit, la balance commerciale du pays souffre dun important déficit, ainsi que les importations qui ont atteint un volume de 139,5 milliards de dollars, contre seulement 85,5 milliards de dollars dexportation. Bien évidemment et malgré un léger recul, la part de lUE dans le commerce extérieur de la Turquie reste prépondérante avec 40,4 % du volume total. Sur les dix premiers chapitres à lexportation lautomobile figure en pole position avec 11,8 milliards de dollars, soit 14 % du volume des exportations de la Turquie. De ce fait, le pays se pose comme un réel concurrent du Maroc sur ce volet-là, dans le pourtour méditerranéen. Viennent ensuite les vêtements et accessoires pour vêtements, puis les machines et engins mécaniques, les appareils électriques, le fer et lacier. La Turquie exporte des combustibles pour une valeur de 3,5 milliards de dollars, soit 4 % de ses exportations. En moins dun an, les investissements directs en Turquie ont doublé, passant de 9,8 milliards de dollars en 2005 à 20,1 milliards de dollars en 2006. Par contre, on ne peut pas dire que le pays soit un grand investisseur puisque les investissements directs de la Turquie à létranger ne dépassent guère le milliard de dollars. Concernant le Maroc, lALE signé le 7 avril 2004 est finalement entré en vigueur le 1er janvier 2006. Son impact sur le volume du commerce entre les deux pays est palpable. Ainsi, entre 2005 et 2006 les échanges commerciaux entre les deux pays ont enregistré une hausse de 40 % pour un volume de71,5 milliards de dollars en 2006, tandis que la hausse se poursuit ; ainsi entre janvier et juin 2007, les échanges ont atteint 531,4 milliards de dollars, en progression de 4 % par rapport aux six premiers mois de 2006.