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Efficacité énergétique : Des résultats peu visibles
Publié dans Finances news le 07 - 11 - 2017

Le Maroc s'est fixé des objectifs ambitieux en matière d'efficacité énergétique, mais il y a encore peu de visibilité sur les résultats obtenus jusqu'à présent. Son impact économique, social et environnemental est pourtant non négligeable.


Le Maroc a véritablement pris le virage de la transition énergétique en 2009, à l'occasion des Assises de l'Energie, au cours desquelles la lettre royale a donné une nouvelle orientation à la politique énergétique du Royaume. Désormais, la priorité devait être donnée aux énergies renouvelables et à l'efficacité énergétique. L'objectif à l'horizon 2030 pour les énergies renouvelables est d'atteindre 52% de la capacité électrique. En matière d'efficacité énergétique, l'ambition est «une réduction de 20% par rapport à un scenario ‘business as usual'», fait savoir Saïd Mouline, Directeur général de l'Agence marocaine pour l'efficacité énergétique (AMEE), structure chargée de la promouvoir dans plusieurs secteurs cibles (transport, bâtiment, industrie, agriculture et éclairage public).
Ce sont désormais sur ces deux axes stratégiques que repose toute la politique de transition énergétique du Royaume. C'est d'ailleurs autour de ces éléments qu'a été circonscrite la stratégie nationale en la matière.

Où est-on exactement ?

Si les résultats sont tangibles et palpables dans le domaine des énergies renouvelables, eu égard notamment aux nombreux projets solaires et éoliens concrétisés, il n'en est cependant pas de même en ce qui concerne l'efficacité énergétique. Ce segment, parent pauvre de la politique énergétique, offre bien peu de visibilité. Saïd Mouline ne dit d'ailleurs pas autre chose. Lors de la table-ronde consacrée à la finance verte à l'occasion notamment du troisième Meeting sur l'information financière organisé en avril dernier, le DG de l'AMEE fait en effet savoir que «l'efficacité énergétique est moins visible, car il s'agit d'accompagner des politiques et non des projets «visibles» comme peuvent l'être les centrales solaires ou éoliennes». Néanmoins, estime-t-il, elle a «autant d'impact sur les économies et sur l'environnement».
Sur le plan économique, comme le démontre le Rapport sur la stratégie nationale d'efficacité énergétique à l'horizon 2030, elle devrait permettre de gagner 30 points de base de croissance annuelle du PIB entre 2014 et 2030 et de réduire de 500 Mds de DH la facture énergétique nationale, soit 15% de la facture énergétique sur la période.
Au niveau social, 520.000 emplois directs et indirects devraient être créés, avec une augmentation du pouvoir d'achat de 78 Mds de DH (sur la période 2014 – 2030).
De même, outre l'amélioration de la qualité de vie, l'impact positif sur l'environnement est important, avec l'émission évitée de 320 millions de tonnes de CO2.
A ce titre, précise Mouline, «l'Agence internationale de l'énergie et ses Etats membres ont défini l'efficacité énergétique comme étant l'option la plus rapide et la moins coûteuse pour faire face aux problèmes de sécurité énergétique et aux défis économiques et environnementaux».

L'AMEE sur plusieurs fronts
Aujourd'hui, l'AMEE est sur le «pied de guerre» pour faire de l'efficacité énergétique un facteur fondamental, décliné, entre autres, à travers plusieurs mesures réglementaires, d'audits énergétiques et d'établissement de normes de performances énergétiques, le tout accompagné d'un programme de sensibilisation.
C'est dans ce cadre que l'AMEE promeut l'efficacité énergétique dans plusieurs secteurs cibles, notamment le transport, le bâtiment, l'industrie, l'agriculture et l'éclairage public. A ce titre, a été lancé le programme de code d'efficacité énergétique dans le bâtiment, les hôpitaux, les administrations et bâtiments publics, et en milieu industriel où, souligne Mouline, «il s'agit de sensibiliser les acteurs sur les meilleures pratiques leur permettant de réduire leur facture énergétique ainsi que leurs émissions».
Plus concrètement, à l'horizon 2030, des objectifs précis ont été fixés : réduire la consommation énergétique de 20% dans le bâtiment et de 35% dans le transport, et diminuer l'intensité énergétique du secteur de l'industrie de 2,5% par an et de celui de l'agriculture et la pêche de 0,2% par an.
Si pour l'instant les résultats semblent ténus, il y a au moins un motif de satisfaction : les banques marocaines s'impliquent de plus en plus dans le financement de l'efficacité énergétique.
Pour autant, «les politiques énergétiques devront aussi être cohérentes, car pour promouvoir la transition énergétique, il faut arrêter les subventions aux énergies fossiles et plutôt accompagner les couches sociales les plus défavorisées à s'équiper de technologies moins énergivores, mais souvent plus chères en investissement. Les différents financements doivent aussi faciliter cela», conclut le DG l'AMEE.


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