La signature du Plan Emergence a eu comme corollaire l'impérieuse nécessité de l'amélioration du climat des affaires de notre économie. Et depuis, toutes les actions déployées par les différentes parties prenantes étaient guidées par une seule obsession, à savoir rendre notre environnement attractif, sain et transparent. Concrètement, ces actions se sont traduites par une charte de l'investissement, des mesures fiscales incitatives, une bonne gouvernance au sein de l'Administration, une création des tribunaux de commerce, et ce pour une meilleure fluidité des affaires en Justice. Une Justice qui occupe désormais une place de choix dans notre politique économique. Elle est toujours considérée comme étant la bête noire pour bon nombre d'investisseurs. Pour désengorger notre système judiciaire, des modes alternatifs, en l'occurrence la médiation et l'arbitrage, ont vu le jour. L'adoption de la loi 08-05 en 2007 se veut un moyen d'améliorer le cadre juridique de la médiation et de sécuriser les opérations y afférentes. La création de 13 centres de médiation et d'arbitrage, notamment celui de Rabat en 1999, se veut également un levier pour renforcer l'arbitrage dans un pays en quête d'une économie moderne. Cette nouvelle orientation de notre politique économique est portée par ailleurs par le Comité National de l'Environnement des Affaires (CNEA). Néanmoins, quand bien même le travail fourni jusqu'à présent pour instaurer un meilleur environnement des affaires est important, il reste perfectible à bien des égards. Et l'une des premières priorités, à ce titre, est de développer cette culture du recours à la médiation et à l'arbitrage auprès des opérateurs. Car il ne sert à rien d'avoir 13 centres si, au moindre litige, ce sont les tribunaux qui sont appelés à la rescousse. C'est dire qu'il y a encore un effort de sensibilisation à faire en la matière afin que ce vaste chantier puisse valablement bénéficier au Maroc en général, et aux opérateurs économiques en particulier. Surtout eux.■