■ Il assure 6% du PIB et emploie près d'un million de personnes. ■ LeBTP dispose toujours d'un véritable élan de croissance. Le BTP est l'un des secteurs phares de l'économie nationale du fait que le pays est en pleine croissance et s‘efforce de renforcer ses infrastructures et de moderniser ses équipements existants. Ports, aéroports, routes, autoroutes, chemins de fer, barrages, immobilier, … le Maroc a lancé de vastes programmes structurants depuis l'avènement du nouveau règne. Le poids que pèse le BTP dans l'économie est incontestable. Cela se manifeste par sa part dans le PIB qui est de 6%, de la FBCF qui dépasse les 50% et aussi des emplois créés avec une part de 9%, en plus des effets d'entraînement sur les autres secteurs. Si l'on tient compte de la partie informelle, le BTP occupe une place encore plus significative. En 2010, la valeur ajoutée du secteur a atteint 46,35 Mds de DH, soit une hausse de 1,2%. Et cela malgré une conjoncture morose marquée notamment par un marasme qui a touché le secteur du tourisme et celui de l'immobilier et une baisse de la demande issue de l'international. Avec 966.000 postes occupés, le BTP est l'un des gros employeurs du pays. Il est le premier en terme d'assurés à la CNSS. Ses potentialités se confirment d'une année à l'autre. Le nombre d‘emplois créés en 2010 est de 63.000, soit plus de la moitié du total des postes créés par l'économie marocaine. Il faut dire que les grands chantiers que le Maroc veut lancer à terme ou achever, devraient donner un véritable coup de fouet au secteur. Le BTP, ce ne sont pas uniquement des chantiers et des travaux, mais également des normes. A cet égard, les standards pratiqués au Maroc sont quasisimilaires à ce qui existe dans les pays développés, notamment européens. La qualité du produit, la sécurité, le professionnalisme des intervenants devient une évidence dans le marché marocain dont l'ouverture à des entreprises étrangères a activé la concurrence et a poussé les firmes locales à se hisser à des niveaux d'excellence. On remarque de plus en plus que les certifications des entreprises exerçant dans le secteur ou de certains process sont légion. Ce n'est pas un argument commercial, mais une référence significative pour décrocher les marchés. Les donneurs d'ordre sont plus regardants sur ce critère, surtout la norme ISO 9001 dédiée au système de management et de la qualité, ou la norme ISO 14.001 destinée à certifier les sites de production comme étant des unités préservant l'environnement. Outre le Maroc, les firmes marocaines ont décroché des marchés à l'international, notamment en Afrique et au Moyen-Orient où la concurrence est très rude. Pour se mettre à niveau et répondre aux exigences souhaitées, la FNBTP a signé un premier contrat-programme qui s'est achevé en 2007 et a permis de réaliser un nombre important d'objectifs. Pour passer à la deuxième phase, un deuxième contrat est sur le point d'être finalisé et devant permettre d'arrêter des objectifs précis et ambitieux. A cet égard trois études stratégiques ont été lancées. Il s'agit en premier lieu du développement des entreprises. La deuxième étude veut faire le parallèle entre les plans sectoriels et la stratégie nationale dédiée au BTP. La troisième concerne les attentes des maîtres d'ouvrage et aussi des ressources humaines. Au niveau de la réglementation, le BTP s'est vu doter de plusieurs textes dédiés comme la loi sur les marchés publics en vue de faire jouer les règles de la transparence et de la concurrence et de s'assurer de la bonne exécution des projets en matière de respect de la qualité, des délais, de la sécurité et ou de l'environnement. A cet égard, le Code de la construction se veut une loi pour organiser et contrôler toute la chaîne. Le texte est un référentiel technico-réglementaire qui vise l'organisation de l'acte de construire et à combler les différentes défaillances en raison de la multitude des intervenants, aussi bien institutionnels que professionnels. La sécurité dans les chantiers est l'un des axes majeurs que le Code de la construction met en évidence : instaurer un système d'établissement des bilans des risques dans les chantiers de construction, et des mesures et dispositions nécessaires pour la prévention des risques. Promis pour 2010 ce texte prendra encore du temps avant son entrée en vigueur. Et pour cause, il fallait prendre en considération les recommandations et les remarques des acteurs qui interviennent dans l'acte de bâtir, à commencer par les différentes administrations comme le département de l'Habitat, les Agences urbaines, la Conservation foncière, les Collectivités locales, la Protection civile, l'ONE, les régies, sans oublier, bien entendu, les architectes, les promoteurs immobiliers et les autres activités liées au secteur. ■ Dossier réalisé par C. J. L. B.