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Entretien : «Il est préférable de corriger en amont que de payer en aval»
Publié dans Finances news le 30 - 09 - 2011

En dépit de ses multiples avantages, l'audit fiscal reste peu usité par un bon nombre de PME.
La récente convention signée avec l'ANPME a pu sensibiliser un tant soit peu les entreprises sur ses avantages.
M. Lahyani, expert-comptable, nous définit l'opportunité de l'audit fiscal dans un contexte marqué par l'incertitude et où le risque plane comme une épée de Damoclès sur le tissu économique. - Finances News Hebdo : Peut-on savoir dans quel cadre s'inscrit l'organisation de votre séminaire sur l'audit fiscal ?
- Mohamed Lahyani : La fiscalité est devenue l'une des préoccupations majeures de toute entreprise marocaine, puisque «mieux gérer sa fiscalité, c'est mieux gérer ses finances».
Par la multiplicité, la complexité et l'instabilité de ses textes, la fiscalité génère de plus en plus de risques. Elle est perçue comme une contrainte dont la maîtrise est difficile, voire impossible dans la mesure où toute décision est porteuse d'incidences fiscales, d'où la nécessité de faire appel à l'audit fiscal.
- F.N.H. : Quels en sont les principaux avantages ?
- M. L. : Il permet, d'une part, d'aider l'entreprise à bien gérer ses impôts et, d'autre part de mesurer le risque qui peut naître d'un éventuel contrôle fiscal. Ce travail est effectué en identifiant toutes les irrégularités commises et en les corrigeant tant que cela est possible.
- F.N.H. : A ce propos, en dépit des avantages de l'audit fiscal, on remarque que peu d'entreprises recourent à cette pratique. Hormis le coût, quels sont les autres obstacles au développement de cette branche ?
- M. L. : Le facteur coût n'est pas justifié dans la mesure où la vérification fiscale peut coûter beaucoup plus cher que les honoraires de la mission d'audit fiscal. C'est une question de calcul : combien me coûtera l'intervention d'un auditeur fiscal qui corrigera toutes mes erreurs d'ordre fiscal (déclarations, …) et, en contrepartie, j'évite ou je minimise les amendes et les pénalités de l'administration fiscale.
- F.N.H. : Récemment, le corps des experts-comptables a signé une convention avec l'ANPME. Quelles en seront les retombées ? Cela pourrait-il améliorer l'accès pour les entreprises qui demeurent réticentes à l'audit fiscal ?
- M. L. : C'es exact. L'ANPME est un organisme qui travaille en parfaite collaboration avec les experts-comptables pour encourager les entreprises marocaines à avoir plus de transparence dans leurs bilans, ainsi que leurs déclarations fiscales, sociales... Sachez que certaines entreprises marocaines commencent à s'intéresser à l'audit fiscal. Au niveau de notre cabinet Audit & Analyse, nous sommes de plus en plus sollicités à faire ce genre de mission.
- F.N.H. : La loi 3-83 a renforcé les sanctions de l'Administration en cas d'inobservation des règles et obligations fiscales. Est-ce que ceci n'a pas encouragé les entreprises à faire de l'audit fiscal un outil indispensable pour leur pérennité ?
- M. L. : Il est fini le temps de la clémence et du clientélisme maintenant, tout le monde passera à la caisse.
Sachez que l'audit fiscal est une mission de conseil effectuée par un auditeur contractuel, alors que la vérification est une sanction imposée par un contrôleur de l'Etat. Il est préférable de corriger en amont que de payer en aval.
- F.N.H. : Dans un environnement aussi mouvant et caractérisé par l'existence de règles hétérogènes et parfois contradictoires, l'entreprise marocaine se trouve de plus en plus en situation de risque permanent lui imposant de surveiller son environnement fiscal. Quelles sont vos principales recommandations dans votre ouvrage sur l'audit fiscal ?
- M. L. : Conçu dans un but résolument pratique, mon ouvrage L'Audit fiscal, Guide de contrôle, vous permet d'identifier rapidement les points fondamentaux à vérifier. Il inclut une liste type de documents qui vous permet d'obtenir dès le départ les bonnes informations, une démarche d'audit rigoureuse, mettant en lumière les points clés à examiner sans oublier un sujet important : sur chaque thème, un exposé concret de l'état du droit avec des références précises aux positions de l'administration fiscale et des exemples chiffrés qui complètent les développements, et des explications pratiques vous aidant à chiffrer chaque risque.
- F.N.H. : Le problème du déficit budgétaire se pose avec acuité. En tant qu'expert-comptable, quels types de mesures fiscales faut-il prévoir pour y remédier ?
- M. L. : Hormis le déficit de notre pays, et nous avons bien vu le cas de la Grèce, un pays relativement comparable au Maroc, notre fiscalité doit être adaptée au contexte économique, mais sachez que «trop d'impôts tuent l'impôt».
- F.N.H. : D'aucuns estiment que notre système fiscal a connu, au cours des dernières années, une mutation d'un système d'imposition de la consommation à un autre du travail. Partagez-vous cet avis ?
- M. L. : C'est un autre type de raisonnement afin d'augmenter les recettes de l'Etat ; ce sont des théories macroéconomiques complètement différentes. Certains économistes pensent qu'en baissant la pression fiscale, on relance la consommation et qu'au passage l'Etat encaissera plus de TVA, d'IS, etc...
Propos recueillis par Soubha Es-siari


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