Activité en recul et montée du coût du risque. Comme les banques, les sociétés de financement ont vu leur activité décélérer en 2010 à cause notamment de la stagnation de l'activité des sociétés de crédit à la consommation. Ainsi, le total actif a atteint 84,6 Mds de DH, en hausse de 4,1% contre 9,5 et 17% respectivement en 2009 et 2008, tandis que les encours bruts des crédits par décaissement se sont établis à 85,3 Mds de DH, en hausse de 6,7% contre 9,9% en 2009. Pour leur part, les sociétés de crédit à la consommation ont enregistré un total actif de 40,8 milliards de dirhams, accusant une baisse, d'une année à l'autre, de 1,2%, contre une hausse de 8,4% et 13,7% respectivement en 2009 et 2008. Selon BAM, «la décélération de la consommation des ménages et la hausse du coût du risque ont eu un effet négatif sur l'activité des sociétés de crédit à la consommation» dont l'encours brut des crédits s'est établi à 42,5 Mds de DH, soit une hausse de 3,4% contre 7% une année auparavant. En 2010, ces établissements ont distribué pour 15,3 Mds de DH de crédits contre 16 milliards en 2009, ce qui correspond à 546.391 dossiers contre 581.542 l'exercice précédent. «Cette baisse est imputable au repli de la production des prêts affectés de 19% à 5,3 milliards, alors que celle des prêts non affectés s'est accrue de 4,5% à près de 10 milliards de dirhams», relève BAM. D'ailleurs, les prêts non affectés constituent 67% des crédits à la consommation. Quant aux sociétés de crédit-bail, elles ont cumulé un total actif de 38,7 Mds de DH, en hausse de 7,6% contre 12,4 et 20,9% respectivement en 2009 et 2008, tandis que l'encours brut des crédits distribués a augmenté de 7,8% à 39 Mds de DH. Côté résultat, les sociétés de financement ont enregistré un PNB de 4,6 Mds de DH, en hausse de 3,9% contre 6,6% en 2009. Au final, elles dégagent un bénéfice net de 1,1 Md de DH en 2010, soit une baisse de 14,3%, en relation avec la montée du coût du risque et la décélération de l'activité crédit à la consommation. A ce titre, pour la seconde année consécutive, les sociétés de financement ont vu la qualité de leurs risques se détériorer. Ainsi, les créances en souffrance ont augmenté de 13,2% à 8,6 Mds de DH, couvertes par des provisions à concurrence de 77% contre 79% en 2009. D'ailleurs, les dotations nettes de reprises aux provisions sont passées de 702 MDH à 1 Md de DH, absorbant 34,7% du RBE.