Stroc Industrie a finalement décidé d'élargir le cercle restreint des sociétés cotées. Le spécialiste de la réalisation d'équipements et d'installations à usage industriel vient, en effet, de voir sa note d'information validée par le CDVM. L'opération, qui se fera par augmentation de capital, concerne 288.515 actions au prix unitaire de 357 DH, soit un montant global de pratiquement 103 MDH. La période de souscription s'étale du 20 au 22 juin inclus, avec possibilité de clôture anticipée dès le 21 juin. Dans un marché en disette miné par une atonie de plus en plus pesante, cette cotation tombe évidemment à point nommé. Même si ce n'est pas une grosse opération, l'arrivée de papier neuf sur le marché est toujours bien accueillie par les investisseurs. Surtout que les introductions en Bourse se font de plus en plus rares, malgré tous les dispositifs d'encouragement mis en place et les efforts déployés par la Société gestionnaire (Caravane de la Bourse, entre autres) pour convaincre les entreprises potentiellement cotables à franchir le pas. A coup sûr, les institutionnels seront au rendez-vous. Tout comme les petits porteurs, ou plutôt les boursicoteurs toujours en quête d'opportunités de placement pour réaliser des plus-values à court terme. Ce qui peut d'ailleurs être amplement justifié. D'abord, au regard notamment du choix assez réduit d'instruments de placement. Ensuite parce qu'en général, les premiers jours de cotation d'un titre s'accompagnent généralement d'une réservation à la hausse du cours; autrement dit, des plus-values latentes garanties. Toutefois, au-delà de la rareté de papier frais sur le marché, les fondamentaux et les perspectives de développement de la société Stroc Industrie pourraient, à eux seuls, garantir le succès de l'opération (voir page…). Reste que cette seule opération ne saurait assurer une dynamique durable du marché boursier. Car, passées la frénésie des premiers jours et les spéculations de rigueur, l'on retombera incontestablement dans l'atonie si les choses restent en l'état. C'est dire qu'il faut davantage d'opérations d'introductions en Bourse et, surtout, mettre en œuvre certaines réformes et projets encore en stand by, comme notamment le projet relatif au marché à terme. Mais il semble bien que les autorités ne saisissent pas l'urgence de la situation. Comme par le passé, elles attendent que le marché boursier soit au plus mal et que les différents intervenants lancent des cris d'orfraie insistants pour réagir… dans l'urgence. Ce qui est dommage pour une place qui, aujourd'hui plus que jamais, a besoin d'être soutenue.