Les 1ère édition du SIMD et la 8ème édition du SICCAM auront lieu les 12 et 13 mai 2011. Le marketing direct au Maroc souffre de manque de professionnalisme et de structuration. Cette année, la 8ème édition du Salon International des Centres?de?Contacts et d'Appels au Maroc (SICCAM) ne débarque pas seule. Parallèlement à cette manifestation, un Salon International du Marketing Direct (SIMD) est programmé les 12 et 13 mai 2011. Cette première édition du SIMD vient encadrer les grandes tendances que connaît ce domaine fraîchement introduit au Maroc. Six partenaires sont déjà confirmés pour cette première édition, qui réunira les professionnels de cette filière stratégique pour le commerce et les consommateurs marocains. Lors d'une conférence de presse donnée par l'organisateur de ces deux évènements, Mohamed El Ouahdoudi a expliqué que «le marketing direct n'est pas quelque chose de nouveau au Maroc. Seulement, l'occasion d'en débattre et d'en faire le point ne s'était pas présentée. Il est grand temps de le faire et c'est dans ce dessein que le SIMD a vu le jour». Le manque de structuration du marketing direct pose problème au Maroc. Un responsable de TRAGEM, société spécialisée en editing et gestion (et sponsor officiel de cette édition) en témoigne : «Les bases de données sont faibles et ceci empêche de faire un marketing direct intelligent auprès de nos clients». Il ajoute : «Ce salon nous permettra de savoir finalement qui fait quoi sur le marché, et on attend de ces entreprises qu'elles se manifestent pour que les annonceurs sachent à qui faire confiance». Ce responsable ne parle pas à la légère. Effectivement, la réalité est loin d'être brillante. En plus du manque de structuration, le marketing direct souffre d'un manque cruel de professionnalisme. De plus, en l'absence de contrôle des exécutions des opérations marketing, les prestations ne vont pas bon train. Selon El Oouahdoudi, «le donneur d'ordre y est pour quelque chose, car chercher le prix le moins cher ne développe pas les prestations. Malheureusement, au Maroc, comme en France d'ailleurs, il suffit d'avoir une bonne plaquette pour attirer l'annonceur». Dès l'année prochaine, le SIMD sera programmé indépendamment du SICCAM. Quant à cette première édition, elle regroupera six exposants et partenaires, 80 congressistes et plus de cinq cents visiteurs professionnels. Des conférences et ateliers sont à l'ordre du jour, et seront sans doute l'occasion d'échanges et de débats pour les professionnels afin de permettre l'expansion de ce domaine d'activité. Contrairement au SIMD qui est un salon 100% in shore, le SICCAM fait dans l'offshore. Cette manifestation rassemble les acteurs oeuvrant dans les centres d'appels. L'organisateur du SICCAM explique que «ces centres connaissent une prolifération hors du commun. Notre pays est en mesure d'être au même niveau que celui de l'Irlande, premier acteur dans le domaine». En effet, avec plus de 180 centres d'appels, 32.000 positions et plus de 8 milliards de dirhams de chiffre d'affaires, le Maroc est, depuis dix ans, la première destination des centres d'appels offshore en Afrique et dans le Monde arabe.